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De Fernand le 03/03/2015

Edith PIAF "MON LEGIONNAIRE" Une chanson écrite à l'origine par Raymond Asso et destinée à Marie Dubas. La Légion peut disparaître, ceux qui ont écrit et interprété "Mon Légionnaire" sont partis, mais pour l'éternité reste l'une des plus belles chanson d'amour du 20ème siècle.

De Fernand le 02/03/2015

Edith PIAF "HYMNE A L'AMOUR" Cette chanteuse fait partie des interprètes capables de réconcilier les intellectuels et les midinettes. Cette chanson illustre cette affirmation. Des mots simples sur une puissante musique de Marguerite Monnot. Quelle interprétation, l'amour transfiguré, sublimé, unissant Edith et Marcel Cerdan.

De Fernand le 01/03/2015

Edith PIAF "ELLE FREQUENTAIT LA RUE PIGALLE" C'est l'histoire d'une fleur des pavés ; une péripatéticienne de Pigalle rencontre l'amour. Elle quitte le trottoir pour vivre avec son homme à Montparnasse. La fleur se flétrit et comme on n'échappe pas à son destin, elle retourne à Pigalle. Une chanson sinistre à souhait de Raymond Asso.

De Fernand le 28/02/2015

EDITH PIAF "L'ACCORDEONISTE". Il s'agit de la 1ère chanson écrite par Michel Emer pour Edith Piaf. Dans cet univers de filles de joie, de bouis-bouis et de javas, la note de gravité est apportée par l'homme de la fille : celui qui, parti soldat ne reviendra peut-être pas. Nous sommes en 1940, pendant la drôle de guerre et à l'époque, cette chanson pouvait faire chavirer les coeurs.

De Fernand le 18/02/2015

PIAF "NON JE NE REGRETTE RIEN" (1960). La chanteuse ne se produit plus depuis quelques mois, mais Charles Dumont et Michel Vaucaire vont la persuader de revenir sur le devant de la scène pour interpréter cette chanson. Edith fait savoir qu'elle n'envisage aucun retour dans le métier, mais à la réception de la maquette, Piaf l'écoute et tombe sous le charme. Elle accepte de recevoir les jeunes auteurs-compositeurs et enregistre la chanson dans la foulée. En 1961, Coquatrix, patron de l'Olympia, demande à la chanteuse de donner un concert pour sauver son établissement de la faillite. Malgré son état de santé précaire, Piaf accepte et tiendra le coup grâce à une dose élevée de morphine prescrite par son médecin et elle interprétera la fameuse chanson. Ce qui fera dire à certains : "Non je ne regrette rien" a sauvé l'Olympia.

De Fernand le 17/08/2014

Edith PIAF (Gassion) - Paris (20 ème) 19.12.1915 à 5 heures Grasse (Placassier) Alpes Maritimes - 10.10.1963 à 13 h 10. Elle avait un frère cadet (Herbert Gassion 1918) et une demi-soeur (Denise Gassion - 1931). Les parents d'Edith se sont mariés en 1914, ont divorcé en 1929 et son père s'est remarié en 1930. Edith, c'étaient des chansons basées sur l'amour, sur la vie, les aléas de la vie, les peines d'amour. Pour illustrer ce propos, elle a chanté "sans amour on n'est rien du tout" Sa frêle silhouette, mesurant 1m47, cachait beaucoup d'exigence, de gouaille. Personne ne pouvait résister à son rire communicatif. Edith est née sur le trottoir, 72, rue de Belleville - Paris (20 ème), selon une plaque apposée en 1967 sur la façade de l'immeuble, mais son acte de naissance laisse à penser que la naissance eut lieu à l'hôpital Tenon, 4 rue de la Chine (20 ème arrondissement). Sa mère chanteuse, Line Marsa (Anita Maillard 1895/1945), abandonne Edith à sa naissance. Elle se souvient de son enfant bien des années plus tard,pour lui soutirer de l'argent, beaucoup et souvent, avec des mots pleins de tendresse. Cette mère était une belle femme, habituée aux maisons d'arrêt, morte dans la déchéance, ivre et droguée, un matin de l'hiver 1945. Le père d'Edith est Louis Gassion (1881/1944), il part à la guerre. Il revient en permission, reprend sa fille qu'il trouve dans un état de saleté repoussant et la confie à sa mère, une tenancière de maison close à Bernay (Eure). Edith est maladive, quasi aveugle (kératite). Seules les pensionnaires lui témoignent de l'affection, la coiffent, lui mettent des noeuds dans les cheveux : c'est leur fétiche, leur mascotte. La grand'mère paternelle n'aimait as Edith. Les filles de la maison emmènent Edith à Lisieux, implorer Sainte Thérèse et la petite fille retrouve la vue. Elle a 7 ans, mais le curé de Bernay est indigné qu'une enfant vive dans une maison close. Louis Gassion, son père, vient la chercher. Il est contorsionniste et la traîne avec lui sur les champs de foire. Quand Edith chante, la recette est meilleure. Le père a des maîtresses et la baffe facile. En 1930, Edith a 15 ans, elle fugue. Les rues de Paris sont son univers. Elle rencontre une copine de son âge "Momone" (Simone Berteaud 1919/1975). Elle l'appelle sa "frangine" ; elle font équipe. Leur quartier général : les bars de Pigalle. Elles traînent avec les gars du milieu, mais ne font pas le trottoir. Elles chantent dans la rue ; 'est leur gagne pain (Edith chante et Momone ramasse les pièces). Un garçon livreur, ,Louis Dupont met Edith enceinte et s'empresse de la quitter. Il lui avait trouvé une place dans une crémerie, mais elle repart chanter dans les rues. Son enfant, la petite Marcelle (11.2.1933) meurt d'une méningite foudroyante le 7.7.1935 à l'hôpital. Edith n'avait pas de quoi payer l'enterrement et se prostitue. Le client paie et repart sans la prestation convenue lorsqu'il apprend le motif de la conduite d'Edith. Le duo Edith-Momome chante dans les bals musette, dans les casernes. Editj tombe amoureuse d'un légionnaire. Un soir, dans les beaux quartiers, elle rencontre Louis Leplée, le patron d'un cabaret "Le Gerny's", avenue des Chaps Elysées. Il l'engage et remplit son cabaret. Joseph Kessel, Mermoz, Fernandel, Mistinguett et Chevalier viennent l'écouter. Leplée lui trouve un nom "la môme Piaf" ; elle l'appellera papa. Il sera assassiné d'un coup de révolver en 1936. Raymond Asso (1901/1968), parolier, habitait comme elle, rue Pigalle. Il lui écrira le fanion de la légion avec une musique de Marguerite Monnot (1903/1961). M. Monnot signera l'essentiel du répertoire de Piaf. La chanson a été interdite pendant la guerre. L'artiste passe à l'ABC (1937), à l'Européen, à Bobino en 1937 et enregistre chez Polydor. Asso sera mobilisé. Depuis 1940, Michel Emer (1906/1984) lui écrit des succès. Paul Meurisse (1912/1979) chantait dans un cabaret voisin de celui d'Edith en 1939. Il vient l'écouter et le soir même, il "l'emballe". Ce fils de famille, grand bourgeois, éduqué, instruit et raffiné était installé 10 rue Anatole de la Forge, Paris (17 ème), avec piano dans le salon. Cocteau leur écrit "le bel indifférent". Le couple connait des affrontements violents et fréquents : elle est impossible, invivable, mais ils s'amusent. meurisse est mobilisé ; leur relation se terminera en 1942. De 1942 à 1944, Edith réside chez "Madame Billy", 4 rue Villejust -aujourd'hui rue Paul Valéry (16 ème), une maison de passe de luxe, sous l'enseigne "L'Etoile de Kléber", fréquentée par les Allemands. C'est le seul logement chauffé qu'elle a pu trouver en ces périodes de restrictions. Il était situé au 3 ème étage et était indépendant des activités qui s'y déroulaient aux étages inférieurs. C'est l'époque de la valse des amants, avec le pianiste Norbert Glanzberg en 1943, une très courte aventure avec Fred Adison, puis Jacques Josselin dit Jo qui fut chanteur et époux de Madame Billy. Elle sera la maîtresse du parolier Henri Contet (1904/1998) qui lui écrira une trentaine de chansons parmi lesquelles : Padam padam, c'était une histoire d'amour, monsieur Saint Pierre, bravo pour le clown, le vieux piano. Leur liaison prendra fin au début de l'année 1945. Il la trouvait jalouse, menteuse, infidèle, tyrannique. La renommée d'Edith augmente : elle fait des tournées en zone libre. Mai 1944, Montand participe à son programme ; Edith le fait travailler, le prend en main, puis elle le quittera après la guerre. Elle part avec les Compagnons de la chanson interpréter "Les Trois Cloches", pour les aider à démarrer. Il font une tournée à travers l'Europe, a une idylle avec Jean-Louis Jaubert (Jacob 1920/2013), le patron des compagnons. On réclame Edith aux Etats-Unis, elle emmène avec elle les compagnons. La traversée a lieu sur le "Queen Mary". Mais Edith déçoit dans un premier temps les Américains. Marlène Dietrich et Piaf deviennent de grandes amies ; Marlène lui apprend l'anglais et l'élève est douée. Aux Etats-Unis, son succès est "la vie en rose" (1946) qu'elle chante en anglais, ce qui est apprécié des Américains. A New-York, le 19.10.1947, elle rencontre Marcel Cerdan (1916/1949) qui était marié avec Marinette Lopez (1925/2011). Ce boxeur était champion du monde en 1948. Elle achète un hôtel particulier de 336 m2 à Boulogne-Billancourt pour vivre tranquillement avec lui. Le 14.9.1949, Piaf accepte un engagement au Versailles à Neuw-York, pour être près de Cerdan qui doit mener un combat qui sera remporté au 2.12.1949. Elle écrit "l'hymne à l'amour" pour son chéri. Ce dernier doit la rejoindre par avion le 28.10.1949, décollage du Bourget, le 27.10.1949 au soir. L'avion qui transportait 48 passagers s'écrase sur une montagne de l'archipel des Açores, au large du Portugal. Il n'y aura aucun survivant. Le soir même, Piaf chantait au Versailles, cinq chansons, puis elle a perdu connaissance. Edith et Marcel demeurent des Romeo et Juliette modernes. Elle se bourre de cachets, ne mange plus pendant des mois. C'est Momone qui l'a sauvée. Elle ne supporte pas la solitude. Le 1.7.1950, Roland Avellis (1910/1974), "le chanteur sans nom", entre au service d'E. Piaf comme secrétaire et comptable. Ils s'étaient connus avant guerre. Il sortait de prison, où il purgeait une peine pour escroquerie. Hélas, il imitait la signature de Piaf sur les chèques et elle a dû s'en séparer. C'était le bouffon qui la faisait rire quand elle avait le cafard. Eddy Constantine (1917/1993) a été son partenaire et son amant en 1951. Aznavour a été son homme à tout faire : secrétaire, chauffeur, confident, auteur et compositeur de Jezebel. En 1951, elle fait une tournée dans le monde entier. Dès 1955, elle s'associe avec Coquatrix et elle chantera à l'Olympia, notamment le 29.4.1958. Piaf mène une activité débordante, même la nuit, jusqu'à 4/5 heures du matin. Jacques Pills (René Ducos 1906/1970) est un vieil ami : elle l'épousera le 29.7.1952. Mais il n'y aura pas de vie de famille. Elle crée : l'homme à la moto, les amants d'un jour, la foule, reçoit le prix C. Cros. C'est un marathon permanent. Elle fait une vie impossible à Pills et ils finissent par se quitter bons amis en 1956. Ensemble, ils avaient enregistré "ça gueule ça madame". En 1957, elle enregistrera "salle d'attente" Félix Marten (1919/1992) a été son nouvel ami en 1957 - début 1958. Elle le fera engager à Bobino et à lOlympia le 6.2.1958 et ils chanteront ensemble : la foule et mon manège à moi. La chanteuse habitait 67 boulevard Lannes(16 ème) depuis 1952. Elle part en tournée d'été en 1958 avec Moustaki, nouvelle aventure et nouvelle chanson "Milord" Le 6.9.1958, accident de voiture avec Moustaki qui s'encastre sous un camion. La santé d'Edith se dégrade, elle souffre d'un ulcère hémorragique. Moustaki la délaissera. C'est la tournée des hôpitaux, souffrances, cortisone, morphine. Elle subit une suite d'opérations à l'hôpital américain de Neuilly s/Seine. En 1951, elle avait déjà eu deux accidents de voiture et elle s'était habituée aux drogues mêlées à l'alcool, ce qui provoquera une longue et inéluctable dégradation de sa santé. Elle mettra sa carrière entre parenthèses en 1953/1954. En 1961, c'est à nouveau l'Olympia, une tournée dans le nord de la France. Elle chantera : mon Dieu, je ne regrette rien. Des chefs d'oeuvre de Charles Dumont (1929) datant de 1960. Pourtant, elle ne voulait pas entendre parler de lui et le revevait comme un chien dans un jeu de quille. Tout a changé, lors d'un rendez-vous, le 5.10.1960. Elle lui dit d'un ton glacial ; "faites moi écouter votre truc". Elle a reconnu que "non je ne regrette rien" fera le tour du monde et son comportement a changé vis à vis de Dumont. Théo Sarapo (Théophanis Lamboukas - 1936/1970), rencontré à Saint Germain des Près pendant l'été 1961. Elle le prend comme secrétaire. Séduite par la voix du jeune homme, elle l'encourage à suivre des cours de chant. Elle l'épousera le 9.10.1962 à la mairie du 16 ème arrondissement de Paris et religieusement dans une église orthodoxe. Ensemble, ils chanteront "à quoi ça sert l'amour", écrite par Michel Emer. La santé d'Edith se dégrade encore davantage à partir d'avril 1963. Son mari la soigne : il loue une villa au Cap Ferrat et à Grasse, pour qu'elle puisse se reposer. Il a payé les dettes de sa femme en recommençant à chanter après la mort d'Edith. Elle gagnait énormément d'argent mais dépensait sans compter. Très généreuse avec son entourag, elle menait un grand train de vie, avec table ouverte, employés et voitures. Edith Piaf est morte à 47 ans, d'une hémorragie interne, suite à une rupture d'anévrisme cérébral. Sa secrétaire, Danielle Bonel (1919/2012) a recueilli son dernier soupir. L'artiste a été transportée, secrètement, de nuit à Paris. Son corps a été embaumé, avant d'être inhumé au cimetière du Père Lacjaise le 14.10.1963, en présence d'une foule considérable, ce qui a donné lieu à des débordements regrettables. Les obsèques religieuses lui ont été refusées. Un demi-siècle après, sa voix demeure présente, vivante, poignante ; ses chansons parlent toujours au ventre et au coeur. +

De renata le 11/10/2013

EDITH PIAF. puisqu'il faut un début à l'histoire de édit piaf, parlons tout d'abord de son père, louis gassion, il est petit comme tous les hommes de la famille, il mesure 1m,47 comme édith plus tard. c'est un joli garçon, il va rencontrer annetta maillard à la foire de paris, elle vend du nougat et tient un manège. il n'aura pas de mal à la séduire, ils se marieront en 1914. louis a 33 ans, annetta 16. le 19 décembre 1915, annetta est prise de douleurs, elle attend édith. louis gassion qui est aussi coureur que buveur, va partir à la recherche d'une ambulance en faisant beaucoup d'étapes entre le 72 de la rue de belleville et l'hôpital. l'ambulance arrivera trop tard, édith est née. on a beaucoup dit sur sa naissance, même si une plaque au 72 de la rue de belleville dit qu'elle est née à cette adresse. on retrouve à l'état civil de paris ceci : le 19 décembre 1915, à 5 heures du matin, est née rue de la chine au numéro 4 de l'hôpital tenon, édith giovanna gassion, fille de louis alphonse gassion 34 ans, artiste acrobate, et de annitta giovanna gassion, son épouse, domiciliés au 72 de la rue de belleville. édith piaf ne démentira pas cette légende digne de zola, mais au contraire, l'entretiendra plutôt, voyant tout le parti publicitaire qu'elle pouvait en tirer. louis gassion va donc la baptiser édith( on peut être ivrogne et cocardier ) en l'honneur de édith cavell une infirmière , héroique anglaise fusillée quelques jours plus tôt par les allemands. c'est la guerre,louis gassion est mobilisé. annetta maillard va vite abandonner édith à sa grand-mère kabyle qui vit dans un taudis rue rebeval. si la grand-mère n'est pas méchante, elle ne respecte ni l'hygiène, ni le coran : elle mettra du vin rouge dans le biberon du bébé sous prétexte que ça tue les microbes. puis lina marsa( c'est le nom d'artiste de la mère d'édith va mourir un soir d'août 1945, d'excès d'alcool et de drogue.) édith est si mal en point lorsque son père vient en permission en 1917, qu'il s'affole et l'emmène chez sa mère, madame louise qui tient une maison d'un genre particulier à bernay en normandie. un matin de printemps, édith devient aveugle. en vérité, elle a une inflammation de la cornée , une kératite qui se guérira d'elle même. les pensionnaires de madame louise sont pourtant convainques que c'est grâce à leurs prières que édith a recouvré la vue le 21 août 1921.elles iront rendre grâce à la petite soeur thérèse de lisieux. édith deviendra très pieuse à partir de cet instant. la petite a 6 ans et le curé du village va sermonner louis gassion. maintenant que les yeux d'édith se sont ouverts, il n'est pas convenable qu'elle les ouvre sur le pêché. alors louis gassion va entraîner édith vers une longue errance. ils vont de ville en ville. le père gassion déroule son tapis sur un trottoir et exécute son numéro, la petite édith fait la quête. le père gassion aime autant les femmes que la boisson et il a plus d'un tour dans son sac. pendant son numéro, ils repèrent celles qui lui plaisent, il demande alors à édith de faire au moment de la quête son numéro de petite fille qui n'a pas de maman, peu de femmes lui résisteront. un hiver plus rude que les autres, le père gassion tombe malade. il n'y a plus un sou à la maison , d'ailleurs il n'y a plus de maison. elle descend dans la rue et chante la seule chanson qu'elle connaisse : la marseillaise. elle va récolter plus d'argent que son père, piaf découvre sa voix ce jour là. piaf est de la race de gavroche et des enfants des films de charlot, piaf est la petite fille des temps modernes, celle qui doit voler pour manger. comme gavroche elle a l'audace des enfants de la misère. ils vont souvent dormir à la belle étoile et pour réchauffer la gosse quand elle a trop froid, le père gassion lui fait avaler quelques goulées de cognac. à 15 ans elle va quitter son père pour voler de ses propres ailes, elle volera et ne mangera pas tous les jours à sa faim. elle va chanter dans les rues en compagnie de momone, qu'elle appelait sa frangine et qui plus tard se fera passer pour sa soeur. édith chante dans les cours et momone fait la quête. elles dorment dans les caves ou l'une des deux doit toujours rester éveillée avec un gros bâton à côté d'elle pour chasser les rats. puis édith va connaître l'amour dans les bras de p'tit louis , un garçon livreur. édith se retrouve enceinte et quitte p'tit louis. elle retourne chanter dans les cours flanquée de momone et portant la petite marcelle dans ses bras. la petite, qu'elle appelle cécelle va mourir en août 1935.elle n'a pas 2 ans. tout pigalle, belleville , ménilmontant va se cotiser pour enterrer décemment la petite cécelle. elle va ensuite rencontrer louis leplée qui dirige le cabaret le guernys . il l'engage et comme édith gassion n'est pas un nom de théâtre et que dans la rue elle chantait " comme un moineau ", il la baptise " la môme piaf ". puis, louis leplée va être assassiné, édith sera soupçonnée, elle se retrouve seule. quelques amis vont lui rester fidèles : l'accordéoniste juel, marguerite monnot, jacques canetti, raymond asso qui va écrire mon légionnaire. il lui propose la chanson qu'elle refuse. il va alors la proposer à marie dubas, édith la reprendra un peu plus tard. raymond asso qui est fou d'elle va la faire travailler jour et nuit pendant 3 mois, avant d'être mobilisé le 4 août 1939. il sera remplacé par paul meurisse avec lequel piaf va jouer au théâtre " le bel indifférent " de jean cocteau. la guerre est là, sa manière de résister sera d'avoir un amant juif, le pianiste norbert glanzberg, elle aidera aussi michel emer juif lui aussi qui lui composera l'accordéoniste avant de partir à la guerre en 1940. elle va devenir la marraine du stalag 3 en allemagne et accomplir quelques actes héroiques avec l'inconscience qui est la sienne. cela ne l'empêchera pas à la libération de passer devant un comité d'épuration . elle a chanté en allemagne donc c'est une collabo. elle sera relâchée avec des excuses, mais le mal était fait. puis ce sera la rencontre avec yves montand qui chante des chansons de cow- boys, piaf va lui démontrer que ses " américanades " n'ont de poids que parce que les américains sont encore là, mais lorsqu'ils seront partis, les français n'auront que faire des cow-boys et des marchands de saucisses de central-park. au retour d'une tournée en alsace, elle revient avec jean-louis jaubert, l'un des compagnons, l'ère de montand a cessé. elle va couper les compagnons de leur folklore comme elle a arraché montand à ses cow-boys. un soir à lausanne, dans le cabaret " le coup de soleil ", elle entend une chanson qui la frappe au coeur, elle va proposer aux compagnons de la chanter ensemble, elle sera populaire dans le monde entier. en amérique, jean-françois nicot s'appellera jimmy brown et " the jimmy brown song " fera un triomphe. chanson qu'elle interprétera aussi dans : 9 garçons et un coeur " en 1947. sa carrière au cinéma ne se limitera pas à ce film puisque en 1936, elle interprète " la garçonne ", en 1941 ce sera " montmartre sur scène ", en 1945 " étoile sans lumière " en 1946 " la boîte à musique ", en 1951 " paris chante toujours ", en 1953 " si versailles m'était conté ", en 1958 " les amants de demain ", alors qu'en 1954 elle tourne 2 films " boum sur paris et french cancan de jean renoir" ou elle apparaît sous les traits d'eugénie buffet.".elle va ensuite s'attaquer à l'amérique. ses débuts seront difficiles. en robe noire et les mains le long du corps, elle parut aux américains le contraire de la petite femme française " sexy " , de plus, le public américain ne comprenait pas les paroles de ses chansons. elle va apprendre l'anglais, puis louer le cabaret le plus élégant de new-york " le versailles ". elle va alors envoûter l'amérique. c'est au versailles qu'elle continua son spectacle le soir de la mort de cerdan. ceux qui l'entendirent cette nuit là, on cru entendre quelqu'un chanter de l'au delà. ce soir là, tout le gratin était présent, une foule religieuse et vampiresque venu contempler la douleur de piaf. après la mort de cerdan, piaf va commencer à mélanger tranquilisants er excitants. elle va rencontrer des amours minables. moustaki lui donnera un souffle génial, quant aux autres, ils ne feront pas le poids. félix marten tiendra un mois, elle imposera eddie constantine dans " la p'tite lilli " et paiera de sa poche la moitié de son cachet. constantine retournera à sa fille et sa femme. il sera remplacé par andré pousse, coureur cycliste. son successeur sera toto gérardin, autre champion cycliste.elle aura aussi 2 accidents de voiture et souffre tellement qu'elle mélange drogue, alcool et médicaments, ce sera la pente douce. en 1951 charles aznavour, à l'époque son homme à tout faire, lui ramène du canada, une adaptation d'une chanson que chante frankie laine, " jezabel ". lors d'un cocktail, elle en fait cadeau à lucienne delyle au grand étonnement de charles aznavour . édith lui répond : " la pauvre lucienne était si ravie, elle m'a dit c'est une chanson qui me va si bien, mais rassure toi mon petit charles, je vais l'enregistrer quand même, pour lui montrer comment on doit la chanter. " . le 29 juillet 1952, à la mairie du 16 ième, elle épouse le sieur rené, victor, eugène ducos, allias jacques pills. piaf, qui était d'une générosité sans bornes, savait aussi être cruelle. un jeune débutant du nom de hugues auffray, vint un soir boulevard lannes, présenté ce qu'il savait faire. il entamma à 1 heure du matin " le poinçonneur des lilas " que piaf lui fit chanter jusqu'à 5 heures du matin. édith alla trop loin dans le mépris et hugues auffray ne dut pas la porter dans son coeur. dumont aura plus de chance, mais comme les autres il va craquer. le règne de sarapo arrive. il a été préparé par claude figus qui est son esclave et son plus lamentable pourvoyeur de drogue. il alla, pour amuser piaf, faire cuire des oeufs sur la flamme de l'arc de triomphe. le petit grec s'appelle théophanis lamboukas, elle l'appellera sarapo qui veut dire je t'aime en grec. elle l'épouse le 9 octobre 1962. elle donne son dernier spectacle à lille en mars 1963. théo va louer une villa à cannes, ils partiront au bout d'un mois, ils n'ont plus un sou. ils vont louer une petite maison à plascassier.la tête presque chauve, elle ne pèse plus que 33 kilos. elle meurt dans la nuit du 10 au 11 octobre 1963. plascassier, piaf, ces 2 mots ne vont pas ensemble, le premier n'étant pas à la dimension du second. il faut une ville à la dimension de son talent immense. alors ce sera paris, le paname de la chanteuse populaire. une ambulance va ramener le corps boulevard lannes ou les parisiens croiront qu'elle est morte. les parisiens vont se ruer boulevard lannes dans un défilé géant qui va durer 36 heures. quand paris descend dans la rue, c'est par amour ou pour faire la guerre. du boulevard lannes au père lachaise, combien sont-ils venus dire un dernier adieu à édith ? on a dit 40.000 au cimetière. il y a une foule considérable sous le soleil de ce 14 octobre 1963. on y trouve de tout, comme dans la vie d'édith, des femmes du monde, marlène diétrich qui mène le deuil à côté de théo, charles dumont, gilbert bécaud, des dizaines de vedettes sont là. on trouve aussi des filles de joie, des marins et des légionnaires, des gavroches et des aristos. il y a des gerbes et d'humbles fleurs des champs, des roses et des coquelicots. c'est un jour de folie, c'est triste, tragique et grotesque à la fois. dans la 97 ième division, allée transversale numéro 3, au bord de la concession gassion, un détachement de la légion est figé au garde-à- vous. car elle est là, la légendaire. elle est venue saluer celle qui l'a tant chanté et aimé quelquefois. le peuple, l'armée, il ne manque plus que l'église. l'église qui est refusée à édith, elle qui a tant priée, tant brûlée de cierges, tant implorée la petite sainte thérese. son enfance souillée, martyrisée, avilie, aurait du lui valoir le pardon et le droit à une messe. seul, un prêtre amie dira hativement quelques prières sur sa tombe. quand le cercueil glisse dans le caveau, la foule impatiente, déchaînée, donne l'assaut. des gens sont piétinés, étouffés. certains escaladent les mausolées, d'autres casse la croûte au milieu des croix. aznavour qui refuse de donner des autographes en un tel moment, doit faire le coup de poing pour sortir. bruno coquatrix l'ami de toujours est projeté par la marée humaine sur la tombe. elle a connu la faim, le froid, elle a mendiée, puis d'un seul coup elle est devenue très riche, à cause de ce don du ciel, sa voix. elle restera la plus grande star du music-hall qu'a connu notre époque , elle est à tout jamais au panthéon de la chanson.

De renata le 23/07/2013

LA VIE EN ROSE.1945. tout commence un jour de 1945 dans une brasserie des champs-élysées ou piaf boit un verre avec la chanteuse marianne michel. piaf a composé une mélodie. elle chante le refrain : quand il me prend dans ses bras qu'il me chante tout bas, je vois les choses en rose. " ce n'est pas pour moi, je te la donne! " marianne michel, emballée, remplace " les choses " par " la vie " puis créée la chanson en direct à la radio et remporte un joli succès. édith piaf décide de récupérer " sa " chanson et elle l'interptète pour la première fois le 11 octobre 1946 sur la scène du théâtre de l'étoile avant de l'enregistrer le 9 octobre 1946. selon certaines sources, le début de la chanson aurait été écrit par un auteur proche de la chanteuse. ce qui est sur , c'est qu'elle composa la mélodie. mais ses connaissances en solfège étant très limitées, elle fut recalée à l'examen de la sacem ( alors obligatoire ) et ne put signer de son nom la musique.il fallut faire appel à un authentique compositeur qui accepte de déposer la mélodie , et d'inscrire son nom sous le titre de la chanson. ( louiguy). mais l'entourage de la chanteuse ne croyait pas à cette " niaiserie " après le refus de marguerite monnot, c'est finalement louiguy qui servit de prête-nom. il n'a pas eu à le regretter. la chanson a fait le tour du monde grâce à la version de louis armstrong, puis celle de bing crosby, dean martin, grace jones.

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