Germaine MONTERO (Heygel) - Paris (9ème) 22.10.1909 - Saint Romain en Viennois (Vaucluse) 29.6.2000. "La fille de Londres, les rodeuses des berges (1953), chanson de Margaret, les amoureux du Havre (de Léo Ferré), elle n'est pas morte, trois temps de valse, je pense à toi, champignon au pied, Barbara, les feuilles mortes, Paris canaille, Nini peau de chien, du gris ..." "La chanson de Margaret", écrite au début des années 50, paroles de Pierre Mac Orlan et mise en musique par l'accordéoniste V. Marceau. La chanson plonge dans une atmosphère de cabaret louche, de quartier sordide. C'est aussi une chanson nostalgique avec le souvenir d'un premier baiser reçu dans le quartier Saint François au Havre. C'est une grande interprète de Bruant, mais aussi de Prévert, Ferré. Sa voix puissante portera les textes de ces auteurs. Germaine Montero déclarait : "j'enregistre ce qui me plait" ; un formidable goût de liberté ! Au cinéma, elle a joué dans plusieurs films : le soleil a toujours raison, Casimir, Lady Paname, Monsieur Ripois, mélodie en sous-sol, treize à table, le masque de fer, Robert et Robert .... Née dans le faubourg Montmartre, d'un père alsacien, industriel et d'une mère normande. Elle passe son enfance dans un pavillon de Montrouge, suit des études au lycée de Versailles. Elle perd sa mère atteinte de tuberculose, alors que Germaine avait à peine 13 ans. Son père l'envoie en Espagne, pour apprendre la langue, au début des années 30 et fréquente l'université de Valladolid. Cette comédienne et chanteuse avait débuté sa carrière à Madrid en 1932, en faisant du théâtre. Elle revient en France en 1938, en raison de la guerre civile espagnole. Elle s'y fait connaitre en interprétant des chansons espagnoles au cabaret "Chez Agnès Capri". Pendant la guerre, elle se produit dans des villes du midi (Nice, Marseille). Elle passe chez Gilles à Lausanne. Elle retrouvera les cabarets parisiens à la libération : le Quod Libet, Milord l'Arsouille. G. Montero se consacrera à la radio et au théâtre. Elle sera sur la scène de l'Olympia en 1956. L'artiste reçut le grand prix du disque en 1953 et le prix C. Cros en 1970. Elle a été mariée au cinéaste Jean-Mario Bertschy (+2000), un Suisse qu'elle avait rencontré pendant la guerre, alors qu'elle était réfugiée dans ce pays. Germaine Montero rendra le dernier soupir à 90 ans. Elle a été incinérée à Orange et ses cendres déposées dans le caveau de famille du cimetière de Montrouge (Hauts de Seine)