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De Fernand le 18/03/2015 Joséphine BAKER "LA PETITE TONKINOISE" (1906) Le 1er grand succès de Vincent Scotto qui a écrit la musique. En tournée à Marseille, Polin, reçut la visite d'un jeune compositeur, Vincent Scotto, qui lui fit entendre une de ses chansons "El Navigator". Intéressé, Polin emporte la partition à Paris et la montre à Christiné, parolier qui aima la musique, mais pas les paroles. Christiné en fit "la petite Tonkinoise" qu'interprétera Joséphine Baker |
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De Fernand le 23/02/2015 Joséphine BAKER - "J'AI DEUX AMOURS" (1930). Les paroles sont de Géo Koger et d'Henri Varna ; la musique de Vincent Scotto. La chanson a été incluse dans la revue "Paris qui remue", présentée au Casino de Paris en 1931. Scotto a joué sur le statut exotique de Joséphine et son attachement profond à Paris "J'ai 2 amours" était la chanson fétiche de Joséphine : elle modifia légèrement le refrain après la guerre : "j'ai 2 amours, mon pays c'est Paris" au lieu de "mon pays et Paris" que l'on entend dans la version proposée ci-contre. |
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De Fernand le 22/02/2015 Joséphine BAKER (Frida Mc Donald) - Saint Louis (Missouri - USA) 3.6.1906 - Paris (13ème) 12.4.1975 à 5 h 30. Chanteuse, danseuse, meneuse de revues, devenue française en 1937. Elle est décédée après la 14ème représentation de sa dernière revue "Joséphine", jouée à Bobino à compter du 8.4.1975. Métisse issue d'une famille pauvre, elle est l'aînée des enfants. Sa mère (une noire) est lavandière ; son père (un blanc), musicien, est batteur de jazz. Il déserte le foyer quand Joséphine était très jeune. Elle dansait dans la rue pour se réchauffer. La famille vit grâce à la soupe populaire. A 8 ans, elle travaille comme domestique chez des gens aisés qui la battent et la font dormir dans la cave, dans une caisse. Elle n'a que 16 ans lorsqu'elle quitte son Missouri natal, pour Broadway ; elle danse dans la revue noire "Shuffle Along" (1921) et à Harlem. Joséphine fut la 1ère vedette noire, dénudée, avec ceinture de bananes, déhanchements, grimaces, elle prenait des pauses comiques, louchait. Elle doit sa célébrité à l'engouement du Tout Paris des années 20, pour la culture afro-américaine. A ses débuts, Joséphine ne faisait que danser mais ne chantait pas. A l'automne 1925, à Paris, année de son arrivée à 19 ans, elle dansait le charleston, le black bottom. Des danses américaines inconnues en France. Elle remporte un triomphe au parfum de scandale avec la revue nègre aux chorégraphies trépidantes, au théâtre des Champs Elysées. En avril 1926, elle débute aux Folies Bergères, avec 12 rappels, lors de la 1ère représentation. Elle fait une tournée pendant deux ans dans 25 pays. En 1929, elle ouvre son propre cabaret "chez Joséphine Baker" à deux pas du Moulin Rouge et y gagne des fortunes. Dans les années 30, elle mène de nombreuses revues aux Folies Bergères, au Casino de Paris (Paris qui remue en 1931 avec la chanson "j'ai deux amours"), au Moulin Rouge, dans une surenchère de plumes et de paillettes. En 1935/1936, elle fait une tournée aux Etats-Unis : ce sera un flop. Les critiques sont mauvaises, le public est indifférent. Elle rentre en France en 1936 et se produit sur la scène des Folies Bergères, puis part en tournée en Europe. En 1940, elle quitte Paris et se réfugie en Dordogne. Pendant la guerre, elle se produira en Afrique du Nord. En 1946, les fonds recueillis, grâce aux tournées, sont versés aux victimes de la guerre. On se souvient de quelques titres de ses chansons : la petite Tonkinoise, j'ai deux amours, dis moi Joséphine, sous le soleil de l'Afrique, le marchand de bonheur. Son succès déclinera dans les années 50 et 60. C'est à cette époque qu'elle s'engage dans la lutte contre le racisme, adoptera jusqu'à douze enfants de toutes origines qu'elle logera dans son château des Milandes (Dordogne). Elle ne pouvait avoir d'enfants à cause d'une hystérectomie (plus d'utérus), intervenue après une fausse couche. Au cinéma, elle s'était rendue célèbre dans "Zouzou" (1934) avec Gabin (elle y chante Haïti en se balançant dans une cage) ; Tam tam (1935) avec Albert Préjean. J. Baker a été en 4èmes noces, l'épouse de Jo Bouillon en 1947, chef d'orchestre (1908/1984) et qui a participé à des enregistrements de Georgius. Ils divorceront en 1961, mais ne vivaient plus ensemble depuis 1957. Au début de leur mariage, le couple s'était installé aux Milandes et investit beaucoup d'argent dans l'aménagement de la propriété : remise en état, création d'un potager, d'une piscine. Son 1er mariage a été célébré en 1920 avec Willie Wells ; ils divorceront quelques mois plus tard. Son 2ème mari, en 1921 est Willie Baker, qu'elle quittera en 1923 pour aller tenter sa chance à New-York. Son 3ème mari, un industriel français, fut Jean Lion, qu'elle épouse en 1937 et se convertit au judaïsme ; elle le quittera en 1940, parce que son mari voulait qu'elle cesse toute activité artistique. En plus des maris, elle a eu des amants : Pépito (1926-1936) ; Le Corbusier en 1929 ; Robert Brady (1973-1974). Il faut mentionner le rôle de J. Baker dans la résistance pendant la guerre ; elle a été membre du 2ème bureau (service des renseignements) ; ses activités pour la Croix Rouge après la libération. Son train de vie dispendieux, l'éducation des nombreux enfants adoptés lui coûtèrent sa fortune, Brigitte Bardot et la Princesse Grace de Monaco l'ont aidée dans cette oeuvre. Malgré ces aides, début 1967, le château est vendu ; les enfants sont confiés aux amis. En 1968, les créanciers font saisir les meubles. Joséphine rentre à Paris et loge les douze enfants dans trois pièces. En 1969, Grace de Monaco l'invite à un gala. Joséphine reçoit des propositions pour des spectacles dans toute l'Europe. Avec les fonds, elle achète une villa à Roquebune (Var) et repart en tournée Pendant l'été 1973, elle passe à New-York au Carnegie Hall ; elle rencontre le succès, malgré les critiques défavorables. Joséphine était indésirable dans son pays natal depuis 1951. En 1974, elle donne un gala à Londres, devant la famille royale. J. Baker décédera à 68 ans, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, d'une hémorragie cérébrale. Elle sera inhumée quelques jours plus tard au cimetière de Monaco, dans un caveau payé par la princesse Grace. Une femme courageuse et généreuse. |