Laissez un commentaire 
De Fernand le 21/03/2015

GEORGIUS "AU LYCEE PAPILLON" (1936) Les humoristes suivent la mode et s'inspirent du loufoque dans leurs chansons comiques. Vêtu d'un bel habit blanc, les cheveux noirs gominés, Georgius ne ménage pas sa peine au cours de son tour de chant. Il avait l'habitude de traverser la scène une cinquantaine de fois. "CA C'EST DE LA BAGNOLE" (1938) Opportuniste, le grand fantaisiste Georgius est en plein coeur de l'actualité. Les Français goûtent aux joies de l'automobile. Ils n'ont que l'embarras du choix : Citroën, Peugeot, Renault, Panhard ... Les vacances sont à la mode grâce aux premiers congés payés. Et les textes de Georgius sont d'une stricte authenticité. Mr Annibal "le marchand d'occasions de la rue de Lyon" a bien existé.

De Fernand le 20/03/2015

GEORGIUS "CAMILLE" (1934) Ce n'est pas la chanson la plus connue du répertoire du grand fantaisiste qu'était Georgius, mais elle mérite une petite place au panthéon du musette. La chanson situe un lieu dans son époque : la Bastille, le point chaud de la capitale (c'est moi Camille, je suis bien gentille, je fais la Bastille et le Richard Lenoir pour le biz'ness, les clients viennent me voir, moyennant pourcentage : mon prix fixe 12 F 50" Georgius avait un tour de chant scénique qui sortait de l'ordinaire pour l'époque. Ses refrains étaient très populaires.

De Fernand le 22/11/2014

GEORGIUS (Georges Guibourg) - Mantes la Ville (Yvelines) 3.6.1891 - Paris (14 ème) 8.1.1970. La mise en bouteilles, le fakir, elle a un stock, la plus bath des javas, quand les andouilles voleront, Totor est têtu, les archers du roi, au lycée papillon (120.000 disques), ça c'est de la bagnole, dure de la feuille, le genre de la maison, il en était, il travaille du pinceau (1939), si tu tâtais mon coeur (1937), méfiez vous d'Anatole, sur la route de Penzac (160.000 disques en 1930). Ses textes sont hilarants et parfois grivois. Ils enchantèrent le public et séduisent les surréalistes. Son père était instituteur et sa mère, née Clémentine Bouteilly. La famille quitte la banlieue pour Paris, quand Georgius avait six mois, pour s'installer avenue du Parc Montsouris (14 ème). Le père abandonne l'enseignement pour devenir rédacteur dans un hebdomadaire. Dès 1902, le jeune Georges suit des cours de piano qui ne lui serviront guère dans l'immédiat. Puis à 16 ans, il travaille dans un atelier de fourrure. Dans une formation d'amateurs, il chante des extraits d'opérettes et des romances. En 1908, premiers cachets : 15 F pour quatre représentations dans une salle de Ménilmontant. Au programme : un répertoire pompier et ridicule que le public aimait. L'année suivante, Georgius chante à l'Alhambra, à l'Univers, chez Pacra, au Casino de Montmartre. Il deviendra figurant à la Gaîté Montparnasse. Juste avant la 1ère guerre, les choses sont plus sérieuses. A la Gaîté Montparnasse, il remplace un chanteur comique, fait ses véritables débuts, signe un contrat d'un an qui sera prorogé de deux ans. Pendant la guerre, il écrit ses propres textes et engage des compositeurs pour la musique, comme Trémolo. C'est de cette époque que datent : elle était myope, si j'étais midinette, la polka d'amour, les archers du roi ... Toujours pendant la 1ère guerre, il écrit des dizaines de pièces de théâtre et monte des revues. Après guerre, Georgius monte d'autres revues (fais moi rire). On fredonne ses chansons comme "la plus bath des javas". Il fait des tournées, monte de nouvelles revues à la fin des années 20 : les absents ont toujours tort. Georgius passe maintenant dans de grandes salles : au Moulin Rouge, aux Bouffes du Nord, Européen, Bobino, Eldorado .. Les années 30 le voient tourner des films, jusqu'en 1950 : un train dans la nuit, le train d'amour, avec les pompiers, vous n'avez rien à déclarer, champions de France, sous le ciel de Paris. L'artiste chante en habit blanc des succès tout au long des années 30. La radio fait appel à ses services, ainsi que le théâtre aux armées en 1939. Pendant la guerre, il sera directeur artistique de l'Etoile, du Théâtre Antoine, de l'Ambigu. Il continue ses tours de chant à l'ABC, à l'Européen, à Bobino. En 1945, il est interdit de scène pendant un an. Il emploie son temps pour écrire des romans policiers pour la Série Noire, activité qui durera jusque dans les années 65. L'interdiction étant levée, dès 1946, il remonte sur les planches des scènes de Bobino, du Casino Montparnasse. En 1965, il prend sa retraite et enregistre son dernier disque. A son actif : 1500 titres de chansons. Il a le mot crû, l'allusion leste, voire égrillarde. Il s'en prenait parfois aux profiteurs (J'connais la musique), au snobisme (je suis blasé) ou mettait en lumière le comique de la vie quotidienne (ça c'est de la bagnole). Le rythme et la virtuosité avec lesquels il enchaîne absurdités, calembours et allusions grivoises font que certains ont estimé qu'il a été l'ancêtre de Bobby Lapointe. "Sur la route de Penzac" connut une seconde carrière avec Les Charlots en 1968. Cet amuseur public décède à 78 ans. Il est inhumé au cimetière de Bazoches sur Guyonne (Yvelines)