Laissez un commentaire 
De Fernand le 09/03/2015

MISTINGUETT "MON HOMME" (1920) Sur des paroles d'Albert Willemetz et une musique de Maurice Yvain qui préparent la saison 1920/1921 en travaillant d'arrache-pied dans une villa, à Villerville, sur la Côte normande, non loin de "la Miss" qui vit une grande idylle avec Maurice Chevalier. A chaque fois qu'ils ont terminé une chanson, ils la montrent à leur interprète. "La Miss" répond : "non je n'aime pas". Ils lui montrent "mon homme" et l'artiste fait la moue. Chevalier arrive de son pas balancé, il écoute, marque un temps puis fixant sa compagne dans les yeux, il lui dit "si tu n'en veux pas, je la prends pour moi". La suite est connue, Mistinguett interprétera "mon homme" qui fera le tour du monde.

De Fernand le 23/10/2014

MISTINGUETT (Jeanne Bourgeois) - Enghien les Bains (Val d'Oise) 5.4.1875 - Bougival (Yvelines) 5.1.1956. "A force d'assiduité, je suis devenue nature" aimait-elle à dire. La reine du music-hall, la môme de Paris, avec sa voix nasillarde, sa gouaille, son sens de la répartie et son accent faubourien, avait débuté à la fin du 19 ème siècle. En 1909, au Moulin Rouge, situé place Blanche, elle obtient un vaste succès avec la valse chaloupée qu'elle danse avec Max Dearly (1874-1943), essai transformé en 1912 aux Folies Bergères, avec la valse renversante, avec son partenaire Maurice Chevalier. Couple mythique dans la vie et à la scène pendant dix ans. Dans les années 20, elle enchaîne les opérettes à succès : Paris qui danse, Paris qui jazz, en douce, ça c'est Paris. Une gloire qui s'exporte : la Miss est allée chanter "mon homme" jusqu'aux Etats-Unis. Elle incarne la Parisienne par excellence, le music-hall français. Mistinguett a été souvent caricaturée et elle s'est amusée avec la chanson "c'est vrai" (j'ai la voix qui traîne, c'est vrai, que j'ai le nez en trompette, que j'ai de grandes quenottes, que je n'ai que trois notes, que je paye pas ce que j'achète, que je lâche pas mes pépettes, c'est vrai !) Elle a chanté également : c'est tout ce que j'ai, tout ça c'est pour vous, un boy c'est gentil, c'est chic les longs pantalons, c'est vous qui rendez mon coeur fou, à travers les barreaux de l'escalier, il m'a vu nue (1926), le Fado (1926), oh que j'aime Paris, mon homme ... Mistinguett avait beaucoup de présence scénique, sa façon de jouer, son naturel étaient le fuit d'un long travail. Elle avait même âgée, de très belles jambes qui étaient assurées. Née 5, rue du Chemin de Fer à Enghien les Bains, d'Antoine Bourgeois, journalier et de Jeannette Debrée, couturière. Après des cours de chant qu'elle sèche allègrement, elle entre au Trianon Concert en 1894. En 1897, elle passe à l'Eldorado, jusqu'en 1907. Jusqu'en 1914, elle alterne théâtre et revues. Jusqu'en 1939, elle sera la seule et unique miss, avant de disparaître peu à peu. Cette meneuse de revue avait peu de voix et son répertoire était assez limité. Si elle a tourné beaucoup de films muets, elle a participé à un seul film parlant "Rigolboche" en 1936, dans lequel elle chante trois chansons : oui je suis de Paris, au fond de tes yeux, pour être heureux chantez. Parmi ses amants nombreux et célèbres, en plus de Chevalier, il y eut : Charles Gesmar (1900-1928), un jeune affichiste Elle eut des têtes couronnées comme amants : Alphonse XIII, roi d'Espagne ; Edouard VII d'Angleterre ; Gustave V de Suède. Elle a eu un fils, Léopold de Lima (8.7.1901-1971) qui deviendra médecin. Son père était un parolier qui reconnut l'enfant le 27.3.1903. En avril 1951, elle fera ses adieux à New-York et au Québec. A cette époque, elle fera une crise cardiaque. Vers la fin de sa vie, marchant difficilement, elle s'aidait d'une canne pour se déplacer dans sa propriété et était accompagnée par une dame de compagnie qui lui donnait le bras. C'est ce que révèlent des images d'archives diffusées lors d'un reportage à la télévision. Mistinguett décède chez elle à 80 ans, des suites d'une congestion cérébrale et pulmonaire. Elle est inhumée au cimetière d'Enghien les Bains.