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De Fernand le 04/04/2015

Georges MILTON "LA FILLE DU BEDOUIN" (1927) Raoul Moretti en a composé la musique et André Barde, les paroles, pour l'opérette "Comte Obligado", chantée par Georges Milton. L'opérette a été jouée au Théâtre des Variétés à Paris et a fait l'objet d'un film en 1935, "le Comte Obligado" dans lequel joue G. Milton. La chanson est ambivalente. Sur la forme, c'est un air d'opérette gai et entraînant. Sur le fond, elle évoque la triste et misérable condition d'une jeune fille qui par amour, suit une caravane de chameliers dans le Sahara. Elle a connu 1200 chameliers qui en firent leur "sultane", au sens de prostituée. "SI J'ETAIS CHEF DE GARE"(1929) Une chanson écrite et composée pour l'opérette "Kadubec". La chanson a été interprétée par Milton. S'il était chef de gare, il remédierait aux dysfonctionnements ferroviaires : les locomotives rouleraient vite, les voyages agréables et les voyageurs enchantés. Le tout avec un double sens paillard. La gare peut faire référence à une maison close (le matériel vous envoie au ciel), les locomotives évoquent des prostituées qui contentent tous les clients

De Fernand le 20/03/2015

Georges MILTON "Pouet-Pouet" (1930) Dans le style chanson légère, on ne peut difficilement faire mieux, ni trouver, pour le rôle, meilleur interprète que Georges Milton. C'est la grande star des années 30 pour chanter : "dans les bagnoles aujourd'hui, c'est la poule qui conduit". Le reste à l'avenant. C'est extrait de l'opérette "elle est à vous" dont Maurice Yvain avait composé la musique

De Fernand le 20/10/2014

Georges MILTON (Michaud) - Puteaux (Hauts de Seine) 20.9.1886 - Antibes (Alpes Maritimes) 17.10.1970. Ce chanteur petit et rondelet, surnommé "Bouboule" donnait dans la fantaisie et l'opérette, avec des titres datant des années 20 à 40, tels que : ah quel bonheur, au joyeux Tyrol, avec les pompiers, c'est papa c'est parisien, c'est pour mon papa (1930), coquin d'amour, dans les PTT, frères de lait, j'ai ma combine, le trompette en bois, Emilienne, l'Auberge du Cheval Blanc, les artichauts, notre Louison, papa vient d'épouser la bonne, pouet pouet (1929), si tous les cocus, Totor t'as tort, attends moi sous l'obélisque (1944), t'en fais pas Bouboule et son succès : la fille du bédouin qui servit pour les besoin du film "le Comte Obligado" en 1934. Il avait fait partie d'une troupe qui l'a emmené en Amérique du Sud, puis passera à la Cigale en 1910. C'est à 17 ans qu'il avait fait ses débuts au Casino de Montmartre. Ses débuts ont été difficiles. Il se fait huer en chanteur de charme ou en adoptant différents styles comiques, mais Maurice Chevalier l'a aidé à découvrir les chemins du succès en le faisant engager au Casino Saint Martin en 1920.Pendant la 1 ère guerre mondiale, il était exilé en Russie et travailla au Cirque de Moscou. Il montera sur la scène du Casino Montparnasse, au Petit Casino, à la Gaîté Rochechouart, au Moulin Rouge en 1924. Au cinéma, il a tourné dans le roi des resquilleurs (1930), la bande à Bouboule (1931), le roi du cirage (1932), embrassez moi, gangster malgré lui. Ses thèmes et la petite pointe de vulgarité langagière qui les sert sont dans le goût de l'époque. Son physique et sa voix n'étaient pas extraordinaires. A la ville, il avait l'air d'un petit fonctionnaire qui quitte son travail pour se rendre chez lui par le métro. A la maison, il était pantouflard et exigeait de ses enfants une obéissance parfaite. L'artiste était travailleur et courageux. Derrière son allure banale, vêtu de son costume trois pièces, il était hâbleur , débrouillard, entreprenant, énergique, enthousiasme. Sa règle de conduite : en donner aux spectateurs pour leur argent. Sa chanson "nous les Français" a un refrain au sens ambigu ("pourtant nous trouvons normal le bâton d'un Maréchal"). Elle a été écrite sous l'occupation. Il remontera sur scène en 1946, prendra sa retraite en 1948, qu'il vivra à Antibes. Il a contribué à quelques émissions de télévision pour Jean-Christophe Averty en 1964, se contentant d'exploiter son fonds de commerce, avec ses grands succès du passé. Décédé à 84 ans de mort naturelle, il est inhumé au cimetière de Neuilly sur Seine.