Jacques DOUAI (Gaston Tanchon)- Douai (Nord) 11.12.1920 - Paris (15 ème) 7.8.2004. "Le troubadour des temps modernes", dont le surnom est celui de sa ville natale. Il avait suivi de solides études musicales et avait commencé chez "Pomme" à Montmartre en 1947, puis dans d'autres cabarets comme : Le Quod Libet, chez Gilles, l'Echelle de Jacob, la rose rouge. Ce troubadour a chanté des poètes comme : Prévert, Aragon y compris du moyen-âge ou un peu après, comme Rutebeuf (1230-1285) ou François Villon (1431-1463). Douai a été le premier interprète de la chanson "les feuilles mortes" en 1947 et s'accompagnait souvent seul à la guitare. A trois reprises, il a été récompensé par le grand prix C. Cros en 1955/1962/1968. Ce fut l'interprète d'autres chanteurs contemporains comme Ferré (le bateau espagnol), Trénet (une noix), Brassens (il n'y a pas d'amour heureux), Brel. Pour citer quelques titres de ce chanteur oublié, on peut rappeler : file la laine, fais du feu dans la cheminée, maintenant que la jeunesse, belle qui tient ma vie, la chanson des étangs, des filles il en pleut, mon p'tit voyou, ohé le vent, colchique dans les prés, notre amour, à la bastoche, les petits pavés, le beau Robert, chantevigne. C'était un militant de la chanson française et de la culture populaire. Il a été marié en secondes noces en 1981 avec une danseuse Ethéry Pagava (13.3.1932) et ils avaient crée en 1982 un théâtre au Jardin d'Acclimatation à Neuilly sur Seine, destiné aux enfants de tous milieux sociaux. Malheureusement, l'affaire tourne court, faute de moyens financiers en 2001. En 1960, avec sa 1ère femme, Thérèse Palau, ils avaient fondé le ballet national populaire mêlant les chants et les danses. Sur scène, il avait une apparence un peu frêle. L'artiste était fragile et avait autrefois souffert de la tuberculose. Il avait crée au début des années 60, une émission de radio consacrée à la recherche de jeunes talents "la fine fleur de la chanson française". Il meurt à 83 ans à l'hôpital et a été inhumé à Leuville sur Orge (Essonne)