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De Fernand le 17/03/2015

Théodore BOTREL "LA PAIMPOLAISE"(1898) Cette chanson a aussi été interprétée par Mayol. Un éditeur présente un jour à Mayol, Théodore Botrel, le chantre de la Bretagne. Ainsi naît "La Paimpolaise" qui fera la fortune des deux hommes, sauf que la phrase "j'aime Paimpol et sa falaise" est un pur produit de l'imagination de Botrel, puisque la ville n'en possède pas !

De Fernand le 20/08/2014

Théodore BOTREL - Dinan (Côte d'Armor) 14.9.1868 - Pont Aven (Finistère) 26.7.1925. Il a acquis la célébrité en chantant sa Bretagne natale. Il a été surnommé "le Breton de Montmartre" L'artiste fut élevé par sa grand'mère maternelle, ses parents se trouvant à Paris. Il les rejoint à sept ans et sera placé en apprentissage, après l'école, chez un serrurier, un éditeur de musique, , un joaillier et un avoué. A son arrivée à Paris, il fait connaissance avec son frère cadet, Ernest, et le petit appartement de ses parents situé rue de Miromesnil (8 ème). Il sera employé des chemins de fer PLM. Il a acquis sa renommée en composant et en chantant vêtu du "bragou-braz" (large pantalon flottant), des airs que l'on entonne encore aujourd'hui dans les fest-noz du pays breton : la Paimpolaise, le mouchoir rouge de Cholet, Monsieur de Kergariou où sont magnifiées les fêtes religieuses bretonnes (les grands pardons). Il met beaucoup de temps à faire apprécier son répertoire, mais un soir dans un café chantant, il remplaça un chanteur absent et interpréta quelques unes de ses oeuvres. Ce fut la gloire. Mayol adopta "la Paimpolaise" et plus tard Paul Delmet, André Claveau, Charlus ont emprunté des chansons de son répertoire. Pendant la guerre 14/18, il se rendait sur le front pour ranimer le moral des troupes en leur chantant des airs patriotiques et plus particulièrement "ma mitrailleuse" sur l'air de la petite Tonkinoise, créée par Scotto ou ma "p'tite mimi". Dès la fin de la guerre, en 1922, il se retire à Pont Aven pour prendre sa retraite. Ce chantre de la Bretagne a été critiqué pour avoir, au travers des lieux communs, travesti la réalité (j'aime Paimpol et ses falaises), alors que la ville n'en possède pas. Botrel n'y a mis les pieds que bien plus tard, après avoir écrit cette chanson. C'est cependant une morceau d'anthologie du folklore breton. Botrel a chanté au Chat Noir, dont Fursy (1866/1929) a été propriétaire ; il avait rebaptisé le cabaret "la boîte à Fursy". La quasi totalité de son oeuvre est en français. Il composa des centaines de chansons ayant pour thème : l'amour, la vieillesse, le charme, la misère du pays breton. Rien de comique dans ce répertoire. Botrel a fait des tournées triomphales au Canada. Il s'est marié deux fois : avec Hélène Lugton en 1891 (+ 1916) et en 1918 avec Mailissa (Marie-Elisabeth Schrieber), sa cadette de 25 ans, dont il a eu deux filles :Lena et Janick. Théodore Botrel meurt à 57 ans d'une congestion pulmonaire et a été inhumé au cimetière de Pont Aven (Finistère)