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De Fernand le 18/03/2015

Suzy DELAIR "FASCINATION" (1905) Un des plus grands succès de la belle époque, écrit par Maurice de Férandy qui faisait partie de la Maison de Molière, ce qui à l'époque en étonna plus d'un. La chanson n'a pas très bonne réputation. Un jour, un administrateur du Théâtre Français voulut connaitre les paroles de Fascination que fredonnait tout Paris. Rencontrant Férandy, il lui en demande le texte. Celui-ci avait justement un exemplaire sur lui. Son interlocuteur, après avoir jeté un coup d'oeil sur les premiers vers, lui rendit le papier sans mot dire. Férandy racontant cette histoire a ajouté : "le silence aussi est une opinion"

De Fernand le 17/03/2015

Suzy DELAIR "FROU-FROU" (1898) En cette fin du 19ème siècle, début du 20 ème, c'est "la belle époque". La chanson se porte bien. Les Français ont envie de vivre, de s'amuser, de prendre du bon temps. C'est le triomphe des demi-mondaines, des cocottes, telle la Belle Otero. Un des grands refrains à la mode n'est autre que "frou-frou .... par son jupon la femme ..." L'Eldorado est devenu le plus grand music-hall de Paris. "Frou-Frou" était l'air qui accompagnait un ballet de petites femmes de revue (les girls d'aujourd'hui), vêtues de jupons légers et froufroutants. Suzy Delair a apporté son concours à l'interprétation de cette chanson

De Fernand le 04/08/2014

Suzy DELAIR (Suzanne DELAIRE) - Paris 31.12.1917. "Avec son tralala, danse avec moi, (du film quai des Orfèvres avec Louis Jouvet en 1947), en douce, moi j'coûte cher, relax. Et de l'opérette d'Offenbach "la belle Hélène : ce n'est qu'un rêve, dis moi vénus", le "rondeau de Métella, de l'opérette "la vie parisienne" d'Offenbach ; moulin rouge dites lui (opérette la grande duchesse de Gérolstein d'Offenbach) ; moi j'ai t'ça et y'avait du printemps partout (du film Lady Paname de 1950), fascination, Monsieur Hans. C'était une enfant de la balle et du faubourg. Fille d'un sellier-carrossier et d'une couturière, la future chanteuse-comédienne est apprentie modiste à 13 ans. Ses parents auraient souhaité qu'elle devienne sage-femme. Elle débute à 16 ans dans la figuration au cinéma avant d'obtenir un 1er rôle dans "défense d'aimer" en 1942, puis dans l'assassin habite au 21, avec Pierre Fresnay (sortie 7.8.1942). Entre temps, elle s'était produite aux Bouffes parisiens, à Bobino, au Casino Montparnasse, à l'Européen, l'Etoile, aux Folies Belleville, chez Suzy Solidor, et dans des revues de Mistinguett et de Marie Dubas. Elle aura quelques comptes à rendre à la libération pour s'être produite en Allemagne en mars 1942. Dans les années 50, 60 et 70, sa carrière est en dents de scie. Elle continue de tourner pour le cinéma : Atoll K, avec Laurel et Hardy, dans lequel elle chante : "laissez nous faire, tu n'peux pas t'figurer", le couturier de ces dames, du mouron pour les petits oiseaux, Gervaise, les aventures de Rabbi Jacob, où elle joue l'épouse de Louis de Funès en 1973. Elle interprète des chansons légères, des opérettes, comme à la Gaîté Lyrique en 1959 (les trois valses), travaille pour la télévision (Hortense Schneider, les séries "le mythomane" en 1982, "l'âge vermeil" en 1984). Suzy Delair a fait des tournées internationales, au Canada, aux Etats-Unis. Sur le plan sentimental, elle a vécu, sans être mariée pendant plusieurs années avec Henri Georges Clouzot (1907/1977), célèbre scénariste, dialoguiste, réalisateur de cinéma, au caractère impossible, parfois violent (il avait la main leste). Ils se sépareront après la fin du film "quai des orfèvres", en 1947. Avant de prendre sa retraite, elle a déclaré qu'on l'a fait trop rarement travailler. D'après elle, c'est parce qu'elle a décliné des aventures masculines. De source sûre, je sais qu'elle avait un fichu caractère, ce qui lui a nui. "Dans le dernier des six" (1941), elle joue un rôle de Parigote, délurée, rouspéteuse, râleuse et gouailleuse ; cela lui allait comme un gant : c'était le portrait de cette soprano léger dans la vie. Depuis le milieu des années 80, Suzy Delair a pris sa retraite.