FLORELLE (Odette Rousseau) Les Sables d'Olonne (Vendée) 9.8.1898 - La Roche sur Yon (Vendée) 28.9.1974. Son surnom est en rapport avec le nom d'un partenaire : Jean Flor, chanteur rencontré lors d'une tournée (Flor et Florelle. Chanteuse et actrice ; une figure de titi parisien qui a entonné : la complainte de Mackie (1931), le chant de Barbara (1931), les filles de Bordeaux (1935), deux copains (1932), charmantes choses (1928), fascination (1932), si maman le veut (1928), je n'peux pas vivre sans toi (1930), mon seul Paris (1930) Elle avait un joli timbre de soprano. Une jolie femme blonde, belle comme un coeur, aux grands yeux bleus, qui a tourné dans près de 50 films , a accumulé des succès sur scène et qui a été meneuse de revues. Jeune artiste, elle avait de la concurrence : Mistinguett et Arletty qui était son exact contraire : l'une était brune, grande et mince, l'autre petite et potelée. Elle est arrivée à Paris avec ses parents en 1905. Sa mère Diadéma Messie Rabillier, a été caissière à la Cigale, à partir de 1909 ; son père Elysée Rousseau était employé de commerce. Un soir, il manque un gamin l'air Gavroche pour donner une courte réplique à un artiste dans un sketch. On songe à Odette qui traînait là sans rien faire à la Cigale, près de sa mère mais qui connaissait le spectacle par coeur. Un peu plus âgée, avec un aplomb et un culot monstre, elle court les auditions. Florelle a débuté jeune à l'Européen, est partie en tournée en Roumanie, Autriche et Turquie. Par la suite, elle est montée sur la scène de la Cigale, aux Capucines, au Bataclan, à la Scala. Puis elle chantera à l'Apollo, aux Folies Bergères, à l'Olympia en 1921. Elle reprend ses tournées en Amérique du Sud, en Grèce, en Turquie et en rentrant à Paris, se produit au Moulin Rouge. Florelle et Henri Garat ont été amis de coeur quelques temps, jusqu'en 1930. Elle sera victime d'un grave accident de voiture en août 1932, mais pourra rechanter aux Folies Bergères quelques mois plus tard. Sa carrière artistique déclinera à partir de 1939. Florelle a géré des cabarets. Elle s'est mariée avec un Cubain dans les années 20, puis en secondes noces avec Marcel Foucret (1934/1944), fils du directeur du Moulin Rouge. Elle divorcera pour se remarier une 3 ème fois avec Ali Amar, un dompteur d'ours blanc. Un mariage qui ne durera pas. Pendant la guerre, elle a aidé ses compatriotes. Elle s'est exilée au Maroc où elle a tenu un café. En 1945, rentrée en France, elle gérera un cinéma, un café, mais fera de mauvaises affaires. En 1956, elle se retire dans sa ville natale. Elle avait heureusement quelques biens à l'ombre pour l'aider à vivre et possédait une très belle villa au bord de la mer. En 1974, elle se blesse un genou dans un accident de voiture. C'était une artiste nerveuse, capricieuse, une patiente difficile à soigner, qui perdait la tête et qu'il a fallu placer dans un hôpital psychiatrique où elle décédera seule, de mort naturelle à 76 ans, après une vie privée tumultueuse. Elle a été inhumée aux Sables d'Olonne.