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De Fernand le 18/03/2015

Félix MAYOL "LES MAINS DE FEMME" (1906) "Elles sont admirables et sont semblables à des oiseaux" La chanson est de Mayol et a été créée au Théâtre de la Porte Saint Martin, dans la féerie "Cinderella". Le succès de Mayol était si grand qu'il ne pouvait répondre à toutes les demandes de galas. Un nombreux public ne voyait jamais les vedettes de la chanson et apparurent ici et là des chanteurs de quartier et de province habillés et coiffés à la "Mayol" qui chantaient : "je le proclame les mains de femmes sont des bijoux dont je suis fou ..." "AH SI VOUS VOULEZ DE L'AMOUR" (1907) Une chanson dont la musique est de Vincent Scotto, avec un refrain populaire et entraînant dans le ton de la belle époque que Mayol a repris et chanté très longtemps. A l'heure où le gouvernement de l'époque dirigé par Clémenceau, doit faire face à des grèves et à de violents conflits dans le Midi, par suite de la mévente des vins, jamais la chanson n'a été aussi optimiste.

De Fernand le 15/08/2014

Félix MAYOL - Toulon (Var) 18.11.1872 - Toulon 1.11.1941. Il est né, 1 rue d'Isly à Toulon. Sa mère Julie Pantin est modiste, son père d'origine bretonne sert dans la marine nationale. Félix perd ses parents à 13 ans et il est placé chez un oncle qui le fait entrer dans un restaurant comme apprenti-cuisinier. Il débute dans sa ville natale en 1892 au Casino et à Marseille, au Palais de Cristal. Le 1.5.1895, il est engagé à Paris, au Concert Parisien. Au revers de sa redingote, il porte un brin de muguet. "L'artiste au toupet rouquin", surnommé ainsi à cause de sa houppe de cheveux, connait son premier grand succès avec la Paimpolaise en 1896. Au début du XXème, il passe à l'Eldorado, théâtre parisien, où il chante "à la cabane bambou" A la Scala, music-hall du 10 ème arrondissement, il chante viens poupoule, puis la Matchiche en 1905. C'est l'époque des chansons comme : les mains des femmes, cousine. Grâce à ses cachets, il peut acheter en 1910, le Concert Parisien qu'il rebaptise "le Concert Mayol", aujourd'hui disparu, depuis 1976. Chevalier et Raimu s'y sont produits. Juste avant la guerre de 14, il entame une tournée en France et dans les pays francophones. Pendant le conflit, il interprète des chansons anti-allemandes pour soutenir le moral des troupes. Dès 1919, sa carrière marque le pas et il fera ses adieux aux Parisiens en 1938 à l'ABC, pour se retirer à Toulon, atteint de paralysie partielle. Il a payé de ses deniers, le stade Mayol à Toulon, en offrant 60.000 F/or. Son répertoire était souvent graveleux et comprend environ 500 chansons. Ce célibataire minaudait, se déhanchait, dans une démarche très féminine, une main toujours pendante. Au cinéma, on peut voir un film de 1932 "la dame de chez Maxim's", avec Alerme, Florelle, Madeleine Ozeray. Dans le film, il tient le rôle d'un évêque ! Mayol meurt à 68 ans. Il est inhumé à Toulon, au cimetière central. Il y avait "trois chats" pour suivre le corbillard.

De renata le 29/05/2014

MAYOL. félix. 18/11/1872 toulon. 1/11/1941. idem. c'est en 1885, au concert parisien, que ce jeune méridional commence sa carrière parisienne, carrière qui ne s'achèvera que 43 ans plus tard. engagé par dorfeuil pour 3 ans, il s'impose rapidement, grâce au succès de " la paimpolaise ", une chanson de botrel. passé en 1900 à la scala, il s'installe au premier rang avec " viens poupoule "( 1902 ), une des plus fortes ventes de petits formats. sa silhouette : habit, muguet, toupet, popularisée par l'affiche, la photo, est reconnaissable entre toutes. son jeu de scène, copié tant et plus : mayol est alors " le " chanteur en vogue, celui par qui le caf'conc' a acquis quelques lettres de noblesse. c'est qu'une chanson interprétée par lui donnait lieu à une véritable démonstration de mimes, pas de danses, mises en scène d'accessoires divers ( on parlera de " chansons de gestes " ). les effets étaient souvent gros, mais grâce à eux, et à une diction exemplaire, mayol se faisait entendre de partout, jusqu'au promenoir. son répertoire, moins limité que celui de ses confrères, est assez bien défini par le qualificatif de " chanteur de charme comique " qu'on attribua à l'interprète. si l'on fait la part de la grivoiserie, du racisme ( écoutons " à la martinique " ou " à la cabane bambou ", un grand succès ) et du chauvinisme, constantes de la production caf'conc' de l'époque, les chansons de mayol sont généralement de bonne tenue. il est vrai que ses fournisseurs se nomment christiné, botrel, lucien boyer, scotto. la sentimentalité facile de " lilas blanc " (1904 )ou la " gaieté " de " elle prend le boulevard magenta " correspondaient à la sensibilité du public populaire et petits- bourgeois qui lui faisait fête. mais, tête d'affiche du caf'conc', mayol ne sera jamais vraiment adopté par la bourgeoisie, au contraire de ses pairs fragson et max dearly, et ne paraîtra guère au music-hall. malgré, ou à cause de cette réserve de l'élite, ses succès de chansons ne se comptent plus : de " cousine " (1911 ), à " la polka des trottins " (1902 ), de " mains de femmes " (1906 ), à la célèbre " mattchiche " ( 1905 ), ou a " elle vendait des petits gâteaux " ( 1919 ), aucun autre chanteur, entre 1900 et 1914, ne peut aligner une telle série. il n'en sera plus de même après la guerre : avec l'âge, son tour de taille est devenu imposant, ses traits se sont empâtés, et son obstination à jouer les tendrons amoureux en font une proie facile pour les chansonniers. georges van parys verra, dans le mayol qui se produit à l'empire en 1931, un personnage devenu " sa propre caricature en vieillissant ". il y a surtout que sa manière et son répertoire datent. ses grâces et jusqu'à ses minauderies composent une silhouette d'autrefois. mayol fait " 1900 " ; il fait " exposition universelle ", écrit, en 1928, louis-léon martin. après sept " adieux au public parisien ", il se résout à se retirer définitivement en 1938. sa fin fut triste : un seul artiste, georgel, suivit son cercueil. mais, grâce à la salle qu'il avait rachetée en 1909 et à laquelle il donna son nom, il resta présent dans ce quartier de paris ou il incarna un monument de la chanson française.