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De Fernand le 19/03/2015 Berthe SYLVA "ARRETEZ LES AIGUILLES" (1925) B. Sylva connaîtra le succès avec cette chanson du parolier et compositeur Dalbret. "Ah si l'on pouvait arrêter les aiguilles au cadran qui marque les heures de la vie, nos petits enfants si mignons, si gentils, ne grandiraient pas pour déserter leur nid, lorsqu'à 20 ans ils se marient". A partir de là, B. Sylva chantera près de mille chansons et enregistrera 300 disques 78 tours qui se vendront à plus de mille exemplaires par jour ! Un record pour l'époque. "LES ROSES BLANCHES" (1926) Dans les années 80, ce succès figurait en bonne place, plus de 50 ans après sa création par L. Pothier pour les paroles et Léon Raiter pour la musique. En son temps, B. Sylva avait un pouvoir extraordinaire sur le public. En 1975, la firme CBS avait réédité ses disques. Les chansons de B. Sylva ne mourront jamais et celle-ci est pathétique. Un gamin sans le sou vole des fleurs sur un marché pour les porter à sa mère hospitalisée. Malheureusement, quand il arrive, une infirmière en le voyant lui dit "tu n'as plus de maman" |
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De Fernand le 18/03/2015 Berthe SILVA "LE DENICHEUR" (1912) Berthe Sylva et Fréhel ont été les interprètes de ce refrain : "on t'appelait le dénicheur, toi qu'étais rusé comme une fouine ..." Cette chanson est autant celles des interprètes chanteurs que des accordéonistes. Elle est devenue un classique du musette grâce à de nombreux enregistrements instrumentaux, dont la palme revient pour cette oeuvre à Tony Murena. |
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De Fernand le 19/08/2014 Berthe SYLVA (Faquet) - Lambézellec (Finistère) 7.2.1885 - Marseille (Bouches du Rhône) 26.5.1941. Ses parents étaient Joseph Faquet (1860/1946), un marin et Anne Poher (1863/1923), couturière. Berthe a passé son enfance à Brest, avant de devenir femme de chambre à Saumur en 1901 Berthe y retrouve sa soeur aînée qui chante tous les soirs dans un cabaret local. Après Saumur, Berthe part à Angers ; ce tremplin sera une réussite qui lui permettra d'être engagée au Parisiana à Paris. Elle a commencé à chanter vers 1910, après avoir abandonné son fils, Henri Faquet, qu'elle a eu à 16 ans, le 14.12.1901. Il a été élevé par ses grands parents et n'a vu sa mère que trois fois dans sa vie. Employé EDF, il est mort le 9.7.1975. Berthe Sylva a eu aussi une fille Emilienne Faquet qui est morte en couches. Berthe Sylva a été au programme du Casino de Montmartre et du Casino Montparnasse, peu avant la guerre de 1914/1918. Elle a fait des tournées en Amérique du Sud, en Russie, Roumanie, Egypte. En 1928, elle chante au Caveau de la République dans un répertoire larmoyant. Léon Raiter, accordéoniste, lui propose de passer à l'antenne de Radio Tour Eiffel ; elle enregistre les roses blanches et le raccommodeur de faïence. A la fin des années 20, elle multiplie les tournées en province. A Paris, on l'entend dans des salles comme : Pacra, l'Européen, Bataclan, Gaîté Montparnasse. B. Sylva partage l'affiche avec Fred Goin (1889/1959), avec qui elle grave des duos tels que : ferme tes jolis yeux, un soir à la Havane, berceuse tendre. Ils entretiennent passionnelle et il fut très affecté par la mort de sa maîtresse. Au moment de l'armistice de 1940, Berthe Sylva se fixe en zone libre à Marseille et y meurt dans une chambre d'un hôtel situé cours Lieutaud, minée par la boisson et la pauvreté à 56 ans, ayant dilapidé au jour le jour, les fortunes qui lui avaient rapporté ses succés. Bonne vivante, elle aimait boire, rire et manger, faire la fête, après ses tours de chant, ce qui a abrégé ses jours. Ses obsèques ,ont été réglées par sa maison de disques. Seuls quelques amis étaient présents. Sa dépouille été transférée à la fosse commune, plusieurs années après, faute de renouvellement de la concession, au cimetière Saint Pierre de Marseille. Berthe Sylva avait un registre vocal étendu. Elle chantait avec une expression tantôt pathétique, tantôt enjouée, un répertoire plutôt narratif qui dénonce la misère, l'injustice, l'enfane blessée, la désillusion, les échecs sentimentaux : un répertoire réaliste. Parmi ses chansons : frou-frou, à Paname un soir, les nocturnes, les yeux noirs, on a pas tous les jours 20 ans, petite fleur, la rôdeuse de barrière, si l'on ne s'était pas connu, la légende des flots bleus, le tango des fauvettes, mon vieux Pataud, du gris, les yeux de maman, lettre enfantine, musette .... On l'a souvent surnommée "coeur d'or", de son vivant, parce qu'elle n'hésitait pas à prêter son concours pour des oeuvres de bienfaisance. Elle affichait une modestie exemplaire, avare de détails sur sa vie, fuyant les photographes et les journalistes. Il est vrai qu'elle n'avait pas un très joli visage. |
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De RENATA le 21/05/2014 BERTHE SYLVA. dans l'histoire de la chanson enregistrée, berthe sylva occupe une place de premier ordre. les rééditions permanentes de ses disques sont là pour en témoigner. néanmoins, si l'on ne parle pas assez d'elle, ce n'est pas par oubli. berthe sylva n'est jamais tombée dans l'oubli bien qu'elle soit morte depuis plus de 70 ans, mais par ignorance. déjà, de son vivant, on ne savait pas grand chose de cette artiste modeste qui fuyait systématiquement l'interview et la photographie. la presse datée des années de son succès ( 1929-1940 ) ne tarit pas de bavardages sur ses contemporaines ( damia, fréhel, lys gauty, la môme piaf ) mais reste à peu près muette à son sujet. quant à ses amis d'alors, tout au plus ont ils pu témoigner d'une époque de travail ou de quelques moments de réjouissances en commun. berthe sylva ne se laissait jamais aller à la confidence ; à celui qui y était enclin, elle répondait invariablement : " tiens, prends un verre ". on ne peut donc guère aujourd'hui se raccrocher qu'à une voix : celle d'une artiste d'avant-guerre qui chante avec le coffre et roule les " r ", détaillant dans un souffle aussi rond qu'elle même des chansons aux refrains rengaine , d'un mélo outrancier et sublime. à grand peine, on peut quand même tenter de reconstituer, comme un puzzle dans lequel manquerait la moitié des pièces, l'histoire de sa vie. berthe, francine,ernestine faquet, naît vers 1885-1886 à lambézelec, de joseph faquet, marin, et d'anne poher, couturière. vers 1910, elle débute dans la chanson. en 1928, elle est au programme du caveau de la république dans un spectacle ou figurent : noel-noel, rené paul, rené dorin, paul colline. son succès d'alors : " perrette et le pot au lait ". on la signale à léon raiter, accordéoniste et compositeur, chargé d'animer les interludes du journal parlé sur radio- tour-eiffel . l'essai est concluant. léon raiter change le répertoire de berthe sylva qui lance en trois émissions : " on n'a pas tous les jours 20 ans, grisante folie et les roses blanches ". contact immédiat avec les auditeurs. premier enregistrement de berthe sylva sur disque odéon, ou léon raiter enregistre lui même les morceaux d'accordéon. chaque face de 78 tours, est payée au forfait ( 200 f de l'époque ). passage de berthe sylva sur les antennes de radio-toulouse. une seule émission, lui vaut 16.000 lettres d'admirateurs. en 1930, elle débute une longue tournée en france et à l'étranger. 1935 : passage historique à l'alcazar de marseille : des admirateurs déchaînés lacèrent les banquettes et enfoncent les portes de la loge de berthe sylva. 1936 : passage du 1 au 7 mai au concert de la fauvette à paris. 1940 : berthe sylva quitte définitivement le nord ( zone occupée ) et s'installe définitivement à marseille. voilà pour les faits. mais le personnage mérite aussi qu'on s'y attarde. sur scène, présence indiscutable : tenue " nature " ( invariablement noire sur fond noir, et sans maquillage ) embonpoint respectable, présentation parfaitement adaptée au style du répertoire. dans la vie, bohème continuelle : à l'époque même de son succès sur les antennes, berthe sylva est sans domicile fixe. le bottin des artistes de music-hall parvient cependant à la situer 5 rue palikao, ( paris 20 ième ) en 1934, et 41 avenue d'orléans , paris 14 ième), en 1938. on lui connaît aussi une maison de campagne à vaires, ou elle se rend quelques fois. mais elle loge le plus souvent dans le midi, principalement chez son grand ami, darcelys, à peynier, près de marseille. ( marseillaise, elle le deviendra d'ailleurs au point de jouer la mère de fanny dans le " marius " de pagnol. dotée d'un fort tempérament, elle entraîne sa troupe après le spectacle dans des libations prolongées. elle a un penchant pour le " gris " et pour...le rouge. et ses liaisons sentimentales sont innombrables. la plus longue : avec fred gouin; ils enregistrent même ensemble ( berceuse tendre, un soir à la havane ) la dernière avec hervais, son imprésario. entre temps : un mari beaucoup plus jeune qu'elle. denière touche au portrait de cette bonne viveuse : une générosité sans bornes, qui lui vaut d'être surnommée " coeur d'or ", et une prodigalité du même type, qui lui fait rencontrer " la dèche " au coeur même de son succès. le 24 mai 1941, elle mort prématurément minée, ( elle a environ 55 ans ) par la boisson, les tournées, les difficultés matérielles. sa maison d'édition paye les frais de l'enterrement au cimetière saint-pierre de marseille. le cortège n'est composé que d'un tout petit groupe d'amis : darcelys, hervais, deux jeunes chanteurs, grégoire et roberta, et le directeur de l'alcazar, max trébor. |