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De Fernand le 24/03/2015 Luis MARIANO "MEXICO" (1951) Extrait de l'opérette "le chanteur de Mexico" Quand Francis Lopez rencontre Luis Mariano, il découvre l'oiseau rare. Voix exceptionnelle, physique de théâtre, charme, intelligence. Il a tout pour lu et deviendra le prince de l'opérette pour de longues années. On a chanté les Parisiennes, les Madrilènes, les Norvégiennes, les Américaines. Mais tout cela ne vaut pas une aventure mexicaine sous le soleil de Mexico ! |
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De Fernand le 08/03/2015 Luis MARIANO "L'AMOUR EST UN BOUQUET DE VIOLETTES" (1952) Francis Lopez a apporté son concours aux paroles et à la musique de cette chanson interprétée au cinéma par Luis Mariano, séducteur au sourire immaculé dans le film "Violettes impériales" L'occasion de réhabiliter ces petites fleurs injustement éclipsées par les roses dans les romances Mariano le chantera haut et fort dans l'amour est un bouquet de violettes. Métaphore sous laquelle on doit comprendre que, comme les fleurs, l'amour se fane. Chanteur de charme, mais aussi philosophe ! |
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De Fernand le 15/08/2014 Luis MARIANO (Gonzalez y Garcia)- Irun (Espagne) 13.8.1914 - Paris (13 ème) 14.7.1970 à 23 h 50. Chanteur d'origine espagnole, à voix de ténor qui a remporté des succès retentissants grâce à ses chansons d"opérettes. Issu d'un père mécanicien et d'une mère couturière. Il avait une soeur aînée : Marie-Louise. Depuis que son fils adoptif s'est confié à l'AFP, le 9.8.2014, on sait que le "prince de l'opérette" a été déclaré le 12 août 1914 à l'état civil, à cause de sa maman Gregoria, très superstitieuse, mais qu'il est bien né à la date du 13 août. Il s'intalle à Bordeaux en 1937, où il entamedes études d'architecture avant de s'inscrire aux cours de chant du conservatoire de cette ville. Sa voix d'or mise en valeur par la musique de Francis Lopez (1916/1995), son visage de "latin lover" et son éternel sourire de grand séducteur font rapidement merveille auprès du public féminin. Il roucoulait des sérénades à des bouquets de jeunes filles émues, qui, avec leur cavalier dansaient des mambos et des paso-dobles sur ses ritournelles andalouses. Ilest révélé dans "la belle de cadix" en 1945 qui tiendra l'affiche pendant deux ans. Suivent d'autres opérettes de la même veine évoquant des contrées exotiques et magnifiant la virilité : le chanteur de Mexico (1951) le chevalier du ciel (1955), le secret de Marco Polo (1959) ou le prince de Madrid (1967) qu'il interprète sur scène et dont il tire de beaux succès discographiques (Mexico, l'amour est un bouquet de violettes) Ses disques ont connu des records de vente avec des titres comme : ah qu'il fait bon, en duo avec Annie Cordy, amor amor, besame mucho, fandango du Pays basque, c'est magnifique, je n'aime que toi, Andalousie, il est un coin de France, je te dis merci, la danza, la samba brésilienne, la valse des beaux jours, les femmes sont des fleurs, ma belle au bois dormant, rossignol, qui sait, Lisbonne .... et la liste est encore très longue. En 1943, il était apparu dans le film "escalier sans fin" et chantait "seul avec toi". Entre 1945 et 1958, il a joué dans une trentaine de films (histoire de chanter, Andalousie, Violettes impériales, la belle de Cadix, la route du bonheur, le chanteur de Mexico, pas de week-end pour notre amour sorti le 23.1.1950 avec Maria Mauban (1924) dans lequel il chante : une femme de Paris, ma petite infante, c'est magique et la chanson qui constitue le titre du film ; Sérénade au Texas sorti le 17.12.1958 avec Bourvil et les blue bell girls du Lido dans lequel Mariano interprète plusieurs chansons comme : ma chérie, femmes que vous êtes jolies. Il a donné des récitals dans le monde entier : Etats-Unis, Canada, Amérique du Sud. Il a parcouru les routes françaises (caravane du cirque Pinder en 1957/1959) ; il est passé à l'Olympia. Les Guétary, Amador et autres Hirigoyen avaient certes du talent, mais ils ne sont pas parvenus à égaler la réussite de Luis Mariano. Ce dernier est resté célibataire. A Arcangues (Pyrénées Atlantiques), où il est inhumé, il avait fait construire une ferme très équipée dans les années 60. Ce petit village est situé près de Biarritz. Cet artiste est décédé à 55 ans, d'une hémorragie cérébrale à l'hôpital de la salpêtrière à Paris. Deux spectacles lui ont rendu hommage le 13.8.2014 : aux arènes de Bayonne et à Arcangues. |
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De renata le 04/03/2014 LUIS MARIANO. mercredi matin, 15 juillet 1970. luis mariano chante sur toutes les stations de radio.tous ses succès sont diffusés pèle-mêle. soudain, flash spécial : " luis mariano, le célèbre chanteur à la voix d'or, est décédé la nuit dernière, 14 juillet, à 23h50 à l'hôpital de la salpétrière à paris. puis suivent les éloges sur le ténor,les détails de sa maladie et les interwiews indispensables des gens de la rue, étonnés, attristés, consternés. on le savait souffrant depuis quelques temps, mais on ne s'inquiétait pas outre mesure, peut-être encore une de ces histoires de journaliste en mal de sensationnel. et puis, ne l'oublions pas, nous sommes en plein été, la veille encore, on avait assisté aux feux d'artifice et aux toros de fuégo, on avait dansé tard dans la nuit. qui pouvait imaginer qu'à paris, au même moment, dans une petite chambre d'hôpital, un homme, dans un coma profond depuis quelques jours, s'éteignait doucement. d'habitude à cette heure, il récoltait les bravos. lui aussi avait fait danser la france entière à la libération. ses airs, nul ne les a oublié : amor-amor, bésamé mucho, perfidia. luis mariano, eusébio, gonzales, garcia est né le 13 août 1914, entre minuit et une heure du matin. sa maman, la sénora grégoria très superstitieuse, demandera à son époux,le mécanicien mariano gonzalès, de le déclarer le 12. sa naissance eut lieu au domicile de ses parents au numéro 23 de la " calle de la aduana" ( rue de la douane) à irun, petit village frontalier d'espagne. le couple a déjà une petite fille âgée d'un an, maria-luisa. marianin ( son diminutif usuel ) va pousser normalement, au sein d'une famille heureuse et sans histoire. à l'âge de 5 ans, à l'école des pères, il se fait remarquer pour ses dons très prononcés de dessinateur. il devient enfant de choeur et participe comme tous les jeunes basques d'alors, aux chorales et aux processions religieuses. il fait sa communion à l'âge de 7 ans et met pour l'occasion des chaussures neuves, mais au bout d'un moment, il tombe évanoui. dans sa précipitation, maman grégoria avait oublié d'enlever les bourrages de papier enfoncés dans les beaux souliers. c'est en chaussettes que marianin recevra l'hostie sacrée. devant son aptitude pour le dessin, ses parents l'inscrivent aux beaux-arts à san sébastien. une adolescence heureuse pour marianin, malheureusement l'année 1936 voit éclater, ça et là, en espagne, les prémices d'une guerre civile qui ne tardera pas à s'avérer impitoyable et d'une rare violence. en août 1937, irun est bombardée et les gonzales assistent, impuissants à la perte de tous leurs biens. c'est l'exode! des milliers d'espagnols se réfugient en france. une anecdote très importante est à signaler, pour bien comprendre le tempérament exclusif et possessif que grégoria exercera, toute sa vie durant, à l'égard de son fils. pour empêcher son " marianin querido" d'accomplir le service militaire en espagne, elle fait falsifier, avec l'aide du secrétaire de mairie d'irun, sa date de naissance. elle n'hésite pas à le rajeunir de 6 ans. c'est ainsi que, pour tous, et jusqu'à sa mort, luis mariano était né le 12 août 1920.en 1938, il monte à bordeaux et s'inscrit aux beaux-arts. en même temps, il chante chaque soir dans un endroit qui s'appelle le caveau. il fait de la figuration dans un orchestre typique : celui de raphael canario. il enregistre avec cet orchestre son premier disque. 2 titres de chansons figurent dans ce 78 tours: illusion et olvidame ( oublie moi ). il se présente au concours d'entrée du conservatoire de bordeaux. il doit interpréter : la matinatta, extrait de paillasse. il est admis ténor lyrique et prend des leçons de musique, de chant et de solfège. un jour, il rencontre jeanne lagiscarde. la femme de sa vie ? pas du tout. elle est responsable d'une maison de disques, à bordeaux. c'est ainsi qu'elle voit entrer dans sa boutique, un jeune homme qu'elle ne cesse de regarder, à la dérobée, sans savoir pourquoi. il semble chercher sur les rayonnages un disque très précis. ça y est, il l'a trouvé. il demande l'autorisation de l'écouter. il chante le refrain en espagnol, accompagné par l'orchestre de raphael canario. le titre: " callecita de mi novia " ( le petit chemin de ma fiancée) . au refrain, mariano lui crie : " cette voix dans l'orchestre c'est mariano gonzalès, c'est moi ". à l'écoute du disque, jeanne est conquise, elle décide d'aider ce jeune chanteur à la voix prometteuse.d'un commun accord, en septembre 1942, réunissant leurs économies, ils décident de monter à paris. mariano et jeanne vont connaître la période dite de la vache enragée,pas la misère mais presque. mariano court le cacheton comme on dit, il commence à se faire un petit nom à la radio, dans la réclame, les spots publicitaires de l'époque. il s'inscrit à une audition en vue de remplacer au pied levé, un ténor qui devait chanter dans " don pasquale " opéra comique de donizetti. arrive le soir du gala au profit des oeuvres de la croix rouge. c'est le 24 décembre 1943 dans la vaste salle du palais de chaillot à paris. mariano tient le rôle d'ernesto, la célèbre cantatrice vina bovy est norma, gilbert maurin: don pasquale. le lendemain, on peut lire dans la presse: un jeune inconnu, à l'accent prononcé, plein de dynamisme a tiré de l'ennui un public amorphe. désormais, il se fait appeler luis mariano. au printemps 1945, saint-granier l'engage dans la revue de la victoire à l'a.b.c ou il crée la chanson : espana mia. le lendemain, la presse se déchaîne mais elle est partagée. dans paris-presse on donne dans l'humour acéré : " le chanteur luis mariano possède une jolie voix qui fatigue très vite et...de jolies dents. dans la bataille on lit : " le ténor luis mariano qui chante comme kiépura, mais mieux, sans hurler, et qui est beau à faire doubler en france le nombre des épouses coupables. quelle carrière, et quels ravages ce jeune homme va faire. quant à sylvaine percheval de libération elle écrit : " déjà, à son passage à l'a.b.c, nous avions signalé sa beauté très ramon novarro, son élégance, son sourire pour dentifrice et...l'inintelligence de ses chansons.enfin, le 10 octobre 1945, max favalléli écrit : " barbons jaloux, maris porte-cornes, cadenassez soigneusement vos filles et vos épouses, sinon un sûr instinct les conduirait tout droit à l'alhambra qui, pour une fois, justifie son appellation espagnole. une voix troublante, chaude et dorée comme le soleil, y roucoule les sérénades qui montent dans l'ombre, jusqu'au balcon et s'en viennent poignarder dans les alcôves le coeur chaviré des belles. sous les feux écarlates des projecteurs qui le drapent, ainsi qu'une muleta, luis mariano, souple comme une lame, dans son habit noir, qu'orne la mousse religieuse d'une dentelle, le cheveu noir anthracite et l'oeil huileux, affronte le public avec la hardiesse d'un matador. il chante, et toutes les femmes reçoivent l'estocade. mi- novembre 1945.paris tremble de froid. nous sommes au casino-montparnasse ou un jeune chanteur vient de terminer son tour de chant.le directeur vient le voir, il est catastrophé. il avait signé avec édith piaf et cette dernière lui fait faux bond. notre chanteur ( il s'agit de francis lopez ) n'a pas de solution de rechange quand un ami lui parle de raymond vinci qui écrit des opérettes à marseille. ce dernier débarque à paris avec une histoire qui s'intitule " mariage à l'essai". après discussion, ils décident de l'appeler " mariage gitan". on fait appel à luis mariano, ce qui n'enchante pas vinci, prétexant que nul ne le connaît. finalement tout s'arrange, les affiches sont prêtes qui annoncent " mariage gitan". mais lopez et mariano, peu satisfait du titre décide de rebaptiser l'opérette et vont refaire les affiches à leur frais, luis mariano les dessinera. la première aura lieu comme prévu le 19 décembre 1945. au début, pendant 5 ou 6 jours, il n'y a que la clientèle du quartier, puis roger féral et jacques chabannes ont la bonne idée d'inviter les créateurs de " la belle de cadix " dans leur émission paris cocktail. après ce passage à la radio, le miracle se produit.la location part en flèche, on joue à guichets fermés. le casino n'est toujours pas chauffé, les fauteuils en bois toujours aussi inconfortables, mais de belles voitures s'arrêtent devant la façade vétuste, des belles en sortent, bijoux au chaud sous les visons. leurs hommes ne quittent pas leur pardessus de cachemire, le tout paris est là. le succès de l'opérette est si foudroyant que la chanson fétiche : " maria luisa ", se vendra à plus de 1.250.000 exemplaires. sans le vouloir, maria luisa, la soeur de luis, entrait, à tout jamais, dans la postérité.le cinéma va à son tour s'intéresser à lui. des films qui ne seront pas des chefs- d'oeuvres. le 25 octobre 1947, il crée " andalousie", au théâtre de la gaieté-lyrique. en 1949, à la recherche d'un chauffeur, luis va engager à l'essai un jeune basque qui se nomme françois lacan. venu pour un essai de 2 semaines, il restera 20 ans au service du chanteur. il tourne " rendez-vous à grenade " puis reprend ses tournées aux u.s.a , au québec, en afrique du nord. à la rentrée, c'est la création de l'opérette sans aucun doute la plus célèbre de sa carrière " le chanteur de mexico ". le 15 décembre 1951, l'opérette est enfin présentée au public. dario moréno, totalement inconnu, figure dans la distribution. en 1958, il tourne son dernier film " sérénade au texas". il campe un cow-boy bondissant, caracolant sur un cheval blanc. cette même année 1958, il fait un unique passage à l'olympia.en 1959, il reprend la route avec le cirque pinder.le 28 mai 1959, le cirque est en belgique à roulers. c'est là qu'il apprend la mort de sa mère, gregoria. il quitte le cirque. le chanteur andré claveau assura l'intérim et refusa le montant des cachets qui lui revenaient de droit. puis ce sera " le secret de marco polo " qui tiendra pendant 2 ans au châtelet. en 1961, le twist est de rigueur, même l'opérette " visa pour l'amour " n'y échappe pas. c'est ensuite " le prince de madrid ", qui restera à l'affiche pendant 19 mois et qu'il promènera en france et en belgique jusqu'en avril 1969. à son retour, il entreprend les répétitions de " la caravelle d'or ". le 10 mai 1970, luis assure la dernière représentation de " la caravelle d'or " au châtelet. jamais plus il ne chantera! plus jamais. il décide de retourner à arcangues. il n'arrive plus à descendre l'escalier de sa maison. son état va s'empirer rapidement, les maux de tête ne vont plus le quitter. il va tomber dans le coma, puis se redresser et dans un dernier sursaut va fredonner quelques mesures de l'air célèbre du toréro de l'opérette " andalousie " . puis tout son être s'est détendu et il s'est endormi pour ne plus jamais se réveiller. on lui ferma les yeux pour l'éternité, il était 23h50, nous étions le 14 juillet. devant une foule innombrable, luis mariano sera enterré à arcangues le 18 juillet 1970. le marquis d'arcangues lui rendra un dernier hommage. |
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De Sentinelle le 04/03/2014 Luis Mariano Ironiquement, c’est à Irun, au cœur du pays basque espagnol que naît Mariano Eusebio González y Garcia, le 13 août 1914. Celui-là même qui incarnera la quintessence du séducteur andalou et dont l’image sera irrémédiablement associée à Séville et Cadix voit donc le jour en plein cœur de l’Euskadi, au nord de l’Espagne. Issu de la classe populaire (son père est mécanicien), il quitte très jeune l’Espagne du fait des troubles annonciateurs de la future guerre civile et trouve, avec sa famille, refuge à Bordeaux. Sensible à l’expression lyrique et aux arts plastiques, il s’inscrit aux Beaux Arts et intègre parallèlement le Conservatoire pour travailler ses techniques de chant. C’est auprès d’un ténor prometteur à la carrière fauchée en plein vol, Clémente « Il Maestro » Gueardi qu’il apprend à poser sa voix et surtout, la technique vocale particulière de l’opérette. À force de répétitions sur l’air du traderidera et de prestations sur les radios locales et les scènes du Bordelais et autres lieux circonvoisins, Mariano Eusebio González y Garcia, devenu simplement Luis Mariano à la scène, abandonne les arts graphiques pour faire de l’opérette son métier. Sa voix de velours commence à devenir familière aux oreilles du public et, bien avant la mode latino, le charme espagnol de l’Andalou basquo-bordelais agit, particulièrement sur ces dames, d’autant qu’en ces temps d’Occupation (sa première prestation publique à Chaillot a lieu en décembre 1943), Mariano incarne un exotisme de bon aloi et une fraîcheur toute idéalisée, bien loin de la réalité de l’Espagne franquiste. C’est en 1945, après s’être associé à Raymond Vincy et Francis Lopez pour les besoins de l’opérette La Belle de Cadix dans laquelle il tient pour la première fois le premier rôle, qu’il triomphe au Casino Montparnasse. Car, cette Belle de Cadix, aux célèbres « yeux de velours », tient deux ans durant le sommet de l’affiche au théâtre du Casino Montparnasse. Le spectacle est représenté deux années durant et les enregistrements de l’opérette s’écoulent également fort bien. Luis Mariano devient une vedette comparable à Tino Rossi. Sollicité par le cinéma, le ténor tient quelques rôles chantants dans plusieurs films musicaux (L’Escalier sans fin, Histoire de chanter, Fandango...) aux scénarios parfois minces et souvent de simples prétextes aux prestations vocales de l’artiste. L’année 1951 le voit triompher avec ce qui deviendra son opérette la plus connue, Le Chanteur de Mexico où son costume de toréador orné de roses fait merveille. Ce tube fait de lui non plus seulement une vedette française, mais internationale car ses roucoulades s’exportent à merveille. L'année suivante, Luis Mariano s'impose à l'écran dans Violettes Impériales. Outre les Etats-Unis et l’Amérique du sud qui lui font un triomphe, les pays du bloc de l’Est lui ouvrent leur porte, chose rare pour un artiste occidental en ces temps de Guerre froide. En 1955, Sacha Guitry, lui-même, le consacre au cinéma en lui donnant le rôle du ténor Garat dans sa fresque historique Napoléon, véritable foire aux apparitions de vedettes. Les années 50 sont très prolifiques pour Luis Mariano et son compositeur et ami Francis Lopez, qui sortent morceau sur morceau. De «Olé Torero » à « Rossignol » en passant par « Maman, la plus belle du monde », le duo se montre des plus prolifiques. Mariano, qui multipliera les duos avec les stars de son temps (Bourvil, et Annie Cordy dans Visa pour l'Amour) n’hésite pas non plus à s’auto-parodier ainsi qu’à s’amuser de son personnage de chanteur suave à la voix d’or dans quelques amusants pastiches. Ainsi, en 1957 et 1959, il n'hésite pas à accompagner le cirque Pinder sur les routes de France et de Navarre. Cependant, au détour des années 1960, l’air du temps rattrape quelque peu Luis Mariano. La mode est à alors à cette étrange musique venue d’outre-Atlantique qui demande aux jeunes de se déhancher en arborant des blousons noirs et d’étranges bananes gominées. Icône un peu rétro, Luis Mariano ne rencontre plus autant le succès qu’auparavant et s’aperçoit qu’il vieillit en même temps que son public. Cela ne l’empêche cependant pas de monter de nouvelles opérettes telles que La Canción del Amor Mío, Le Secret de Marco Polo ou Le Prince de Madrid, que le public plébiscite en 1965. Son répertoire s'étend aux chansons traditionnelles espagnoles et napolitaines à la fin des années soixante. Source: Music Story |