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De Fernand le 04/04/2017

"Il venait d'avoir dix-huit ans". Le disque magistral de Dalida demeure le 45 tours comportant cette chanson. C'est une magnifique synthèse de la vie désespérée et solitaire deDalida. Quand elle l'enregistre en studio, son frère Orlando, avait éteint la lumière, trop aveuglante pour ses yeux malades ; l'obscurité est quasi totale quand l'artiste chante "il venait d'avoir 18 ans", dans le noir, désesperement seule, solitaire, sans amant, sans amour.

De Fernand le 03/12/2015

DALIDA "Il venait d'avoir 18 ans (1973) "J'ai mis de l'or dans mes cheveux, un peu plus de noir sur mes yeux, ça l'a fait rire - il m'a dit : j'ai envie de toi" Pascal Sevran (1945/2008) et Pascal Auriat (1948/1989) ont rencontré Dalida chez elle. La chanson raconte l'histoire d'une femme de 30 ans qui tombe amoureuse d'un garçon de 18 ans. Dalida chante l'un des grands drames de sa vie. Un drame intime : c'est l'histoire d'un amour avec un étudiant de 18 ans ; elle a 34 ans. Elle tombera enceinte et se fera avorter dans des conditions hasardeuses et perd tout espoir d'avoir un jour un enfant. La chanson colle à cette histoire méconnue de tous y compris de Sevran.

De Fernand le 04/05/2015

DALIDA (Yolanda Cristina Gigliotti) - Le Caire (Egypte) 17.1.1933 - Paris (18ème) 3.5.1987. "Pardonnez moi, la vie m'est insupportable" : c'est par ce message laconique que Dalida a pris congé de ses fans dans la nuit du 2 au 3.5.1987, en avalant une surdose de barbituriques avec du whisky. Elle avait déjà tenté de se donner la mort, vingt ans auparavant, le 26.2.1967, dans une chambre d'hôtel à Paris et était restée cinq jours dans le coma, à la suite du suicide de son compagnon de l'époque, Luigi Tenco. Elle a été sauvée in extremis par une femme de ménage inquiète de son silence. Sa cousine, Rosy Gigliotti, l'a beaucoup soutenue à cette époque. Il nous reste de bons souvenirs, à travers ses chansons, dont voici quelques titres : come prima, bambino, besame mucho, comme disait Mistinguett, du moment qu'on s'aime, gondolier, il venait d'avoir 18 ans (1973), itsi bitsi petit bikini, le lambeth walk, le petit Gonzalès, les enfants du Pirée, les gitans, monday tuesday, parole, parole, le temps des fleurs, mamy blue, la danse de Zorba, laissez moi danser, je suis malade, avec le temps (1971), Gigi l'Amoroso (1974, durée 7 mn 30'), etc.. Son 1er 45 tours a été le 28.8.1956 "Madona" qui n'eut pas de succès. C'est "Bambino" qui fera découvrir à la France entière le talent de cette chanteuse. La chanson est sortie en 1956. C'est une adaptation d'origine italienne qui était destinée à l'origine à Gloria Lasso qui la refusera. Ce succès restera 39 semaines en tête du hit parade. Il a été enregistré en une nuit et fut vendu à 450.000 exemplaires en un mois. "Parole, paroles" figure sur l'album "Julien" paru en 1973. C'est une chanson d'origine italienne, reprise en duo avec Alain Delon. Le succès est au rendez-vous, puisque la chanson remporte deux disques d'or. Le thème : Dalida et Delon se livrent une sorte de scène de ménage en chanson, au cours de laquelle la chanteuse reproche à l'acteur son côté volubile, d'où le titre et le refrain. "Avec le temps" interprétée par Dalida, écrite et composée par Léo Ferré. La chanson touche tous les publics : c'est une chanson populaire. "Avec le temps va tout s'en va, tout s'évanouit, tout va bien, on aime plus, on se sent seul mais peinard, floué par les années perdues" Dalida, c'est 120 millions de disques vendus ; 55 disques d'or, deux disques de platine et un disque de diamant. Elle a reçu l'oscar mondial du succès du disque. C'était une femme intelligente, cultivée, s'intéressant à autre chose qu'à la chanson populaire. Elle a été la première à obtenir un disque d'or en deux ans de carrière. Elle avait un regard de braise, faisait la couverture des magazines de l'époque et devançait Brel et même Piaf dans les hit-parades. Elle était très à l'aise devant les caméras de télévision. Née en Egypte de parents d'origine italienne, son père, Pietro (1904-mort subitement en 1945) est 1er violon à l'Opéra du Caire ; sa mère Giuseppina dite Pépina, était couturière ; elle avait deux frères : Orlando et Bruno (1936). Toute jeune Yolanda a une infection des yeux qui lui causera un strabisme qui sera atténué par la suite, sans disparaître totalement. Elle a fréquenté un collège religieux. La famille vivait modestement au Caire, mais ne manquait de rien. Yolanda gagne Paris le 24.12.1954, dans l'espoir de faire carrière au cinéma, après avoir remporté en Egypte quelques concours de beauté dont le titre de miss Egypte 1954, en cachette de sa famille, et tourné dans quelques films de série B. Consciente que ce maigre bagage ne pèse rien aux yeux des producteurs français, elle s'oriente vers la chanson et débute à la Villa d'Este et au Drap d'Or., dans un répertoire emprunté à Gloria Lasso. Dalida est remarquée à l'occasion d'un concours pour amateurs "Les N° de demain" organisé à l'Olympia, le 9.4.1956 par Coquatrix, E. Barclay et Lucien Morisse. Elle avait interprété la chanson "l'étrangère au Paradis". Elle se retrouve quelques semaines plus tard sur cette scène de l'Olympia en 1ère partie d'Aznavour, puis de Gilbert Bécaud. Dalida sera tête d'affiche dans cette salle, onze fois entre 1961 et 1981. Lucien Morisse après quatre années de relation amoureuse, l'épousera le 8.4.1961, à la mairie du 16ème arrondissement. Il prend sa carrière en mains et en fait une immense vedette populaire dès 1956 avec Bambino qui passait toutes les heures sur l'antenne d'Europe I. Dalida désirait un enfant, mais Lucien Morisse ne voulait pas être père de famille dans l'immédiat. Dalida quittera son mari quatre mois après son mariage et le couple divorcera en 1962. Sa voix chaude, relevée d'un accent italien, en fait bientôt l'une des vedettes préférée des Français. Une renommée qui ne faiblira pas avec le temps en dépit des modes qui passent et d'un style qui ne se renouvelle guère, bien qu'elle s'était mise au disco vers 1975 (laissez moi danser). On la voyait souvent à la télévision, dans le Palmarès de Guy Lux, dans les émissions des Carpentier où il lui arrivait de chanter en duo avec Claude François, Annie Cordy (l'une de ses amies), Sacha Distel, Enrico Macias. Star française et grande vedette internationale, capable de chanter en huit langues (dont l'allemand, l'italien, l'anglais, le japonais) et qui a participé à plusieurs centaines de galas dans le monde, notamment au Carnegie Hall de New-York, en octobre 1978. Les billets se vendaient au marché noir et elle a conquis l'Amérique. Dalida tourne avec talent "le 6ème jour" en 1986 et joue les meneuses de revue au Palais des Sports en 1979/1980. Bruno, le cadet, dit Orlando cessera de chanter et s'occupera de la carrière de sa soeur ; il sera son producteur et son directeur artistique à la fin des années 60, jusqu'à la mort de Dalida. En dépit de sa fabuleuse réussite, la chanteuse n'est pas heureuse dans sa vie privée. Elle n'a jamais eu beaucoup de chance avec les hommes. L. Morisse qu'elle a trompé avec le peintre Jean Sobieski (1937), puis une liaison avec C. de la Mazière, journaliste (1922/2006), ancien Waffen SS, qu'elle quitte en 1966 ; Luigi Tenco (1938/27.1.1967) qui se suicide d'une balle dans la tête dans sa chambre d'hôtel à San Remo ; Richard Chanfray, prétendu comte de saint germain (1940/1983) qui fut son compagnon de 1972 à 1981 et mit fin à ses jours le 21.7.1983, deux ans après leur rupture. De plus, c'était un escroc qui sortait de prison ! Elle connut ensuite un étudiant romain, Lucio dont elle tombe enceinte et se fait avorter, mais l'intervention la rendit stérile ; Arnaud Desjardin (1926/2011), écrivain a été aussi son compagnon entre 1969 et 1971 et il y en eut d'autres, comme Mitterand. Le dernier étant François Naudy, un médecin marié, rencontré en 1985, qui lui promettait monts et merveilles. Dalida avait soif d'apprendre, de se pencher dans les livres de philosophie (Freud- malaise dans la civilisation) ; "les chemins de la sagesse" d'Arnaud Desjardin, son ancien compagnon. Dalida assistait à ses conférences. Elle a séjourné en Inde, où elle avait un gourou. Elle avait des amis fidèles : Delanoé, Sevran qu'elle recevait à dîner le dimanche, avec d'autres invités. Elle détestait perdre au jeu(cartes, trichait au scrabble en inventant des mots)et ne disait jamais de mal des autres artistes. Dalida se suicide à 54 ans, dans sa maison de Montmartre, exposée plein sud, située 11 bis rue d'Orchampt (18ème). A cette adresse, elle y a vécu de 1962 à 1987, avec une vue imprenable sur Paris et sans vis à vis. Elle est enterrée au cimetière de Montmartre, depuis le jeudi 7 mai 1987. Un téléfilm de 2005, évoquant la vie de Dalida a été rediffusé le 1.5.2014 sur la chaine "Chérie 25", avec l'actrice italienne Sabrina Ferilli (Loroyan 28.6.1964), dans le rôle de Dalida, Charles Berling, Christian Lambert, Michel Jonasz. Une biographie réussie, suivie d'une émission "Eternelle Dalida" qui relate la vie de cette artiste aux cheveux longs, au maquillage qui mettait son regard en valeur, aux tenues de scène magnifiques, au charme exceptionnel qui ne laissait pas indifférent.

De renata le 19/12/2013

DALIDA. la mamma pleure en chiffonnant son tablier de drap. yolanda claque la porte de la cuisine sèchement pour trouver la force de partir quand même. ces larmes qui la rendent coupable, yolanda court pour ne pas les entendre, pour ne pas faire demi-tour, pour ne pas renoncer. précieusement rangé dans un sac de plastique vert, un billet d'avion indique: le bourget, 19 heures 55. en débarquant à paris, le 24 décembre 1954, elle a dans une poche, 20.000 francs de l'époque, c'est peu, et, dans l'autre, un diplôme de miss égypte qui ne lui servira pas à grand chose. elle est belle, il suffit de la regarder pour s'en convaincre. yolanda l'étrangère a déjà choisi son nom de guerre : ce sera dalila, comme la courtisane qui livra samson aux philistins, après lui avoir coupé les cheveux, symbole de sa virilité. dans l'avion qu'elle vient de prendre pour la première fois, yolanda s'est entraînée à signer des autographes au cas ou des admirateurs lui en demanderaient, comme elle l'avait fait, elle même, auprès de yul brynner dans les studios de cinéma du caire. fréquenter les studios de cinéma, pour yolanda, c'était une revanche sur son enfance, du temps qu'elle se trouvait laide, quand les filles et les garçons se moquaient de ses lunettes à double foyer. quand ils la surnommaient " quatre-z-yeux ". à deux ans, 6 ans et 16 ans, elle avait subi 3 opérations , aussi pour mettre un trait sur les jours terribles de sa jeunesse, un matin elle jettera ses lunettes, déchirera toutes les photos qui témoignaient de son infirmité, et bien décidée à la vaincre, elle se présentera en cachette de sa mère, à un concours de beauté. elle deviendra " miss ondine ", et gagnera une paire de chaussures dorées qu'elle mettra le dimanche pour aller danser. pépina, comme l'avait tendrement surnommé ses enfants, ne se faisait pas beaucoup d'illusions , quand au destin fabuleux promis à sa fille, mais la mort dans l'âme, elle avait dit oui. " je m'appelle maintenant dalida, avec un d, j'habite près des champs-élysées, 67 rue de ponthieu,huitième étage ". assise en tailleur sur son lit, dalida écrit à sa mère que tout va pour le mieux. mais ce n'est pas vrai, vola 6 mois qu'elle attend son tour et quand on s'intéresse à sa personne, ce n'est pas précisément à son talent qu'on en veut. va t-elle renoncer ?c'est la même question que se pose son beau voisin de palier. elle le croise parfois dans les escaliers. il rentre d'indochine, il veut être comédien. elle porte des talons aiguilles, des jupes très serrées à la taille et évasées en cerceau juste au dessus du genou. personne ne sait qu'elle s'appelle dalida, sauf lui, personne ne sait qu'il s'appelle alain delon, sauf elle. cela ne va pas durer. dans la france de rené coty, les voix qui montent de la t.s.f sont celles de lucienne delyle et de jacqueline françois, celle aussi d'une nouvelle venue : gloria lasso. dalida lui emprunte " étrangère au paradis " et s'en va faire le tour des cabarets. partout , elle a droit au classique " laissez votre adresse on vous écrira ". puis lors d'un passage à la villa d'este, bruno coquatrix lui propose une audition à l'olympia. ce jour là, deux copains sont présents dans la salle, eddie barclay et lucien morisse. 18 mois après son arrivée à paris, un 25 décembre, dalida rencontre le père noél, il se présente: lucien morisse, responsable artistique d'europe numéro 1. en 1955, europe numéro 1,ça ne veut pas dire grand chose. une chaise pour six, un téléphone pour huit, une discothèque en pagaille, envahie de vieux 78 tours, rien n'est prêt, mais tout est permis. on n'attend plus que les chers Z'auditeurs laissent tomber saint-granier pour 1847 mètres grandes ondes.on va remplacer léo marjane par marino marini et geneviève tabouis par claude derrien. dalida ne s'habille pas comme il faut, on lui fera faire des robes. elle n'a pas de technique vocale, on lui donnera des cours. elle n'a pas de chansons, on lui en trouvera. même les péniches du canal saint-martin ont des airs de gondoles. la chanson " spaghetti " fait des ravages.les premiers juke-boxes brament à longueur de journée, des italianades au parmesan. on gondolise, on napolise, on romantise partout. pour avoir quelque chance de se faire entendre,il vaut mieux porter un nom qui sonne en o ou en i : gloria lasso, marino marini, luis mariano, doménico modugno, etc. dalida fera exception à la règle. elle pose son fer à repasser, monte un peu le son de la radio. non, elle ne rêve pas, c'est bien sa voix qui chante à tous les étages. " nous venons d'entendre madona, la première chanson de dalida, déjà surnommée l'orchidée noire ". lucien morisse écoute un air venu d'italie , jacques larue, le parolier que l'on s'arrache se fait prier pour l'adapter et il griffonne à la hâte " bambino ". le 19 septembre 1957, dalida se produit à l'olympia en américaine de gilbert bécaud. pour la circonstance, la mamma viendra en france pour la première fois. pépina découvre effrayée le monde dans lequel vit sa fille et puis voir gilbert bécaud s'évanouir sur scène ne l'avait pas rassuré. paris s'enflamme pour cette fille de feu. on croise des dalida à tous les coins de rues. ces cheveux bruns et gonflés, cette bouche écarlate, ces yeux noirs charbonneux jusqu'aux tempes, ces robes aux couleurs vives choquent des parents qui s'indignent de voir leurs petites filles modèles délaisser leurs soquettes et la comtesse de ségur. le 8 avril 1961, les éternels fiancés décident de se marier. cette même année 1961, elle décide de passer à l'olympia. le journal paris-jour titre : " vedette comme on fabrique un réfrigérateur ou une machine à laver avec la publicité, dalida est un témoignage accablant contre le mauvais goût contemporain ". dans sa loge, elle a un moment de recul lorsqu'elle découvre la couronne mortuaire qu'on vient de lui déposer. elle lit " à la chanson défunte, vive édith piaf ". la lame de fond qui arrive des états-unis va faire du dégât. les guitares électriques encore mal accordées couvrent les mandolines. les loulous de banlieue gominés au pento montent des orchestres dans tous les patronages, des groupes de musiciens du dimanche dévalisent paul beuscher et s'en vont à l'assaut des bastilles que sont juliette gréco, charles trenet, colette renard, me^me aznavour et brassens doivent s'accrocher aux branches. dalida est jeune mais elle n'a plus 16 ans. alors elle change sa silhouette, s' habille plus moderne, enfile un pantalon, sépare ses cheveux en nattes, façon collégienne, pour vanter les mérites d'un bikini à pois rouges. en 26 ans, elle aura vendu plus de 20 millions de disques, enregistrée plus de 600 chansons en huit langues. pour ses fans, elle est à jamais sainte dalida.

De Filochard le 18/12/2013

Dalida, de son vrai nom Yolanda Gigliotti, est née au Caire le 17 janvier 1933. Issue d'une famille italienne immigrée en Egypte au début du siècle, elle est la seule fille parmi deux frères, Orlando son aîné et Bruno, le cadet. Leur père, Pietro est violoniste à l'opéra et leur mère, Giuseppina s'occupe de la maisonnée, installée dans le quartier de Choubra, où arabes et occidentaux cohabitent en bonne entente. La petite Yolanda subit dès l'âge de quatre ans sa seconde intervention ophtalmique. Ses yeux se sont infectés quand elle avait à peine dix mois. Très marquée par ces problèmes, elle se considérera longtemps comme un "vilain petit canard" car elle sera obligée de porter des lunettes. A l'âge de treize ans, uniquement par coquetterie, elle les jette par la fenêtre et voit ainsi son environnement complètement flou. Elle a une enfance et une adolescence tout à fait ordinaire pour une jeune fille de la petite bourgeoisie immigrée. Elle va à l'école catholique tenue par des religieuses, se promène avec ses camarades dans le quartier et participe aux représentations théâtrales scolaires où elle semble avoir un certain don. Adolescente, elle se destine à une carrière de secrétaire. Elle subit à nouveau une intervention ophtalmique. Elle se rend compte que les regards ont changé à son égard. Elle ressemble maintenant à une vraie femme. En 51, elle se présente en douce à un concours de beauté. Après publication de photos en maillot de bain, c'est le scandale dans la famille. Puis le calme revient, laissant à tous le sentiment que ce n'était qu'un moment d'égarement. (source: je Suis Mort.com)