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De Fernand le 20/03/2015

Lys GAUTY "A PARIS DANS CHAQUE FAUBOURG" (1933) René Clair et Maurice Jaubert ne sont pas des spécialistes en matière de chansons et pourtant ils en ont composé une, très populaire, reprise par Lys Gauty et bon nombre d'autres chanteurs et surtout par les accordéonistes qui sont le gage d'un refrain original et facile à retenir. Cette chanson est extraite du film "14 juillet" "LE BISTROT DU PORT" (1934) Au réalisme de la rue s'est ajouté celui des ports, des marins et de la mer. Cette chanson collait à la peau de Lys Gauty. Elle était vraiment la servante rousse dont le jupon se retrousse, ses yeux sont fripons, aimant la bagatelle. En fait, Lys Gauty avait de grands yeux verts et une écharpe dont elle jouait de ses longs doigts, en chantant en s'appuyant au piano.

De Fernand le 10/08/2014

Lys GAUTY - (Alice Gauthier) - Levallois Perret (Hauts de Seine) 14.2.1900 - Monte -Carlo 2.1.1994. Chanteuse langoureuse, de formation lyrique. Alice commence sa carrière en interprétant des airs classiques dans des cabarets de banlieue. Remarquée, elle est engagée en 1922 chez Nelson Fysher, dans son cabaret de la rue d'Antin. Elle y chante trois ans à côté de Fréhel et d'Arletty. En 1925, Lys épouse son futur agent, Gaston Groener, dont elle divorcera. Elle devient une vedette après son passage à l'Olympia. Dans les années 30, son style et son répertoire deviennent plus populaires :le chaland qui passe (un immense succès, tout comme la chanson du film 14 juillet. Le compositeur Kurt Weill lui écrit les mélodies de la complainte de la Seine et je ne t'aime pas. "La fiancée du pirate" et "la chanson de Barbara" en 1938 valurent à Lys un grand prix du disque. A la déclaration de guerre en 1939, Lys est en tournée en Amérique du Sud. A son retour, elle part en Allemagne distraire les Français requis pour le STO et les prisonniers des stalags. Celui lui vaudra, ainsi que son intervention sur Radio Paris, une interdiction de scène pendant quatre ans. A la libération, elle s'installe à Monte-Carlo. Elle interprète les premières compositions de son pianiste, Léo Ferré, sans parvenir à renouer avec le succès. Ses chansons d'avant guerre ont été : à Paris dans chaque faubourg, la ballade du cordonnier, j'aime tes grands yeux (1933), obsession, les petits pavés, au revoir bon voyage, le bonheur est entré dans mon coeur, j'attends un navire, c'est le plaisir que j'aime, le bistrot du port, la friture, Valparaiso, la belle escale, sans y penser ... Elle est née à Levallois Perret, 32 rue des arts, dans une famille dont le père était garagiste et la mère couturière. Avant d'entamer une carrière de vedette, Lys vendait des chapeaux aux Galeries Lafayette. Elle est passée avant guerre, sur différentes scènes à Bruxelles, puis à Paris chez Fisher, à la boite à matelots, à Bobino, à l'ABC. Sa suspension de travail due à l'épuration prenant fin en 1950, elle chante dans l'opérette "ma goualeuse", au casino Montparnasse. Elle abandonne la scène en 1953 et devient directrice d'un cabaret de la région de Nice et fonde une école de chant. Elle dirigera plus tardune agence immobilière. Au cinéma, elle a tourné : jour de noces en 1930 et la Goualeuse en 1938, avec Constantin Rémy, Jean Martinelli : un industriel s'accuse d'un homicide qu'il n'a pas commis pour sauver son vaurien de fils. La dame aux longues robes blanches qu'elle portait dans ses concerts, est décédée à 93 ans. Elle est inhumée au cimetière de Saint Gengoux de Scisse (Saône et Loire), commune où elle possédait une maison.

De renata le 23/10/2013

LYS GAUTY. (alice gautier ).elle est née le 14 février 1900 à levallois-perret au 32 de la rue des arts. issue d'une famille de garagistes ou tout le monde pousse la romance, lys gauty est lancée par son professeur de chant classique dans les concerts de banlieue. elle abandonne peu à peu le répertoire traditionnel pour s'en constituer un très personnel, et épouse son manager qui lui fait franchir les différentes étapes de sa carrière : d'abord les cabarets ( boîte à matelots, folie de lys gauty ) puis les grandes salles ( bobino, alhambra, empire ). en 1934 elle est reine des 6 jours et en 1935 elle fait le premier grand succès de l'a.b.c que mitty goldin vient d'ouvrir. en 1939, elle part en tournée en amérique du sud. après la guerre on lui interdit de chanter en france pendant 4 ans. elle a eu le tort de chanter en allemagne en compagnie de fréhel et raymond souplex pour les ouvriers du s.t.o et les prisonniers des stalags en 1942. la reprise, par la suite, est difficile : lys gauty continue de chanter quelques années. en 1946, elle se produit à l'alhambra avec notamment : en écoutant mon coeur chanter et un petit bouquet de violettes. elle abandonne la scène à contrecoeur. elle devient directrice d'un cabaret, puis du casino de luchon ( ou elle monte avec francis cover le festival national de la voix ), et d'une école de chant à nice. elle avait entre temps tourné quelques films : ( la goualeuse , musique de glansberg et kosma ). au nom de lys gauty est toujours associée la chanson " le chaland qui passe " qui fut son plus grand succès. mais l'étiquette de chanteuse " réaliste " que confirment les rengaines : " le bonheur n'est plus un rêve et le bistrot du port ", ou " la servante est rousse ", reste néanmoins un peu étroite pour définir cette interprète de belle allure, aux immenses yeux clairs, dont la voix joue sur l'émotion que cause son tremblement à la fin des mots ( si bien que lys gauty parait pleurer tout en chantant ) : au contact des jeunes musiciens étrangers, auxquels elle a donné leur chance en les prenant comme accompagnateurs ( n. glansberg, j.kosma, r.marbot, p. newmann ), son répertoire s'est souvent trouvé à l'avant-garde, et a inspiré les interprètes féminines de saint-germain-des-près. lys gauty a gagné le grand prix du disque 1938 avec : " l'opéra de quat' sous " et a chanté " 14 juillet ", du film de rené clair . ses plus belles interprétations sont celles des poèmes de magre: déclamations et chants y sont mélés, et y atteignent une rare puissance tragique " la complainte de la seine ". lys gauty décède à monte-carlo le 2 février 1994.elle repose au cimetière de saint-gengoux de scissé en sâone et loire.