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De Fernand le 16/03/2017

Claude FRANCOIS - Ismaïlia (Egypte) 1.2.1939 à 6 h 05 - Paris (16ème) 11.3.1978 à 14 h 45. Il est né réellement Claude François (ce n'est pas un pseudonyme), pesant 4 kg à sa naissance. Son père Aimé François (2.3.1908-Nice 19.3.1961) était employé de la Compagnie du Canal de Suez. Sa mère (20.2.1910-Paris 8ème 22.12.1992), était d'origine calabraise et se nommait Lucie Mazzei dite "Chouffa". Ils s'étaient mariés le 15.4.1932. Elle mit au monde une fille prénommée Marie-José (28.8.1935), dite Josette qui épousera Pierre Revillard en 1955 et dont elle divorcera par la suite. Le 29.6.1966, elle épousera Eric Eschenlohr à la mairie de Dannemois (Essonne). Claude François a reçu une éducation très sévère et très bourgeoise. Claude vit les premières années de sa vie dans la quiétude de l'aisance dorée d'une maison cossue située au bout d'une avenue bordée de palmiers, dans le quartier le plus privilégié d'Ismaïlia. En 1944, la ville fut bombardée par les Allemands et la villa des parents détruite. Sans abri, la famille fut recueillie par la grand'mère paternelle qui possédait une maison en plein centre ville. Il était temps pour Claude d'aller à l'école. Il fut mis en pension chez des frères d'origine bretonne pendant 8 ans. Claude avait été inscrit par son père à des cours de violon, instrument que Claude détestait, lui préférant la tumba, la batterie ou les percussions.Claude François était né dans une famille de musiciens. Sa mère jouait du piano ; ses oncles maternels interprétaient de la musique classique à l'Opéra du Caire. Claude rêvait d'être musicien et voulait être percussionniste. Au début des années 50, le coeur du jeune Claude bat pour une fille qui s'appelait Benjamine Begouin, une blonde aux yeux bleus. Il l'aimera jusqu'à 12 ans, jusqu'au moment où Aimé François fut muté à Port Tewfik, ville où Claude passait ses vacances. Les François passaient les week-ends en Mer Rouge à pêcher et nager. Pendant les vacances, il restait plusieurs semaines à Vichy où son père effectuait des cures et le futur chanteur a connu ses premiers émois amoureux à 13 ans 1/2. A 15 ans, brevet en poche, Claude quitte l'école des frères pour aller au lycée français du Caire où il était externe. Il logeait dans une pension de famille tenue par une vieille dame italienne. Il habitait en face des studios de Radio Le Caire et y était toujours fourré. Les vedettes françaises en Egypte étaient : Piaf avec "l'homme à la moto", Philippe Clay, Dario Moreno, Montand, Mouloudji, Brassens avec "gare au gorille". Avec ses copains de classe, Claude fonde un orchestre. Il a conquis le coeur d'une petite dactylo italienne. Il décroche la 1ère partie du bac, mais sera recalé en juin 1956 à la seconde partie. Il n'a jamais pu repasser les épreuves de rattrapage de septembre. En juillet 1956, est intervenue la nationalisation par Nasser du Canal de Suez. Les Européens avaient un mois pour quitter le pays. La famille François a abandonné la totalité de ses biens sur place. Tous les effets personnels étaient confisqués par les autorités militaires et interdits sur les bateaux. Le départ eut lieu le 17.7.1956 sur un pétrolier à bord duquel Claude eut le mal de mer pendant 14 jours, jusqu'à l'arrivée au Havre où il pleuvait et faisait froid. Ensuite, la famille François est arrivée à Paris, pour se rendre au siège de la Compagnie du Canal de Suez, pour toucher un peu d'argent. Elle s'est installée à l'hôtel. La soeur de Claude n'était pas là et vivait à Monte Carlo avec son mari. Les parents et Claude s'embarquent dans un train pour Monte-Carlo, mais à leur arrivée, le mari leur a déclaré "des appartements à Monte-Carlo, il n'y en a pas, ça coûte une fortune". Alors la famille est allée à Nice où elle a trouvé un appartement. Claude dormait par terre sur ses affaires, sans les froisser. Les parents ont fini par obtenir de leur ancien employeur, un appartement à Monte-Carlo, place des Moulins. Un appartement somptueux, mais vide. Rien pour s'asseoir, ni se coucher. Pour manger, Claude achetait du pain de la veille qui coûtait le 1/4 du prix. La maman faisait une vinaigrette et la famille trempait le pain dedans. Le faste, c'étaient des pommes de terre cuites chez des voisins et assaisonnées à la vinaigrette. La mère prétextait une panne de gaz. Claude volait aussi sur les marchés ou récupérait des sandwiches là où il travaillait. Saucisson et jambon, c'était le festin. Un moyen pour se nourrir à bon marché qui a valu à Claude un ulcère à l'estomac et d'être réformé en 1959, à l'époque de la guerre d'Algérie. Le jeune homme est engagé dans une banque, mais ce poste trop sédentaire ne lui convient pas. Avec quelques copains, il forme un petit orchestre amateur dans lequel il joue de la tumba. On lui demande de remplacer un batteur défaillant dans l'orchestre de Radio-Monte-Carlo. Il travaille d'arrache-pied pour maitriser la batterie. Ce travail lui permet de subvenir aux besoins de sa famille, puisqu'il gagnait 500 F par jour. Il a travaillé là pendant 5/6 mois. A l'académie nationale de musique, il apprend les techniques des percussions et de la batterie. La 1ère chanson interprétée par Claude François fut "surtout ne joue pas" de Colette Deréal et il a fait un triomphe. Le père de Claude estimait que la scène, la chanson, l'orchestre, c'était un métier de saltimbanque, pas sérieux, où l'on ne gagne pas sa vie. Son père se mit à ignorer son fils complètement et ne lui parlait plus. Le père s'est laissé mourir en ne mangeant plus pendant près d'un an : il ne pesait plus que 32 kg à sa mort. En 1959, Claude a fait partie de l'orchestre Marcel Blanchi à Juan les Pins. C'est à l'Hôtel Provençal qu'il fera ses débuts de chanteur en reprenant tous les soirs : j'aime Paris au mois de mai ; Mustapha, etc .. Il retourne ensuite chez Louis Frosio, au Sporting Club de Monte-Carlo en qualité de chanteur. Tous les soirs, pendant près de 4 heures, Claude chante les succès du moment que lui réclame le public : Colette Deréal, Aznavour, Mouloudji, Bob Azzam. Au cours d'un gala, il rencontre Janet Woollacott (1939/2011), une danseuse anglaise dont il tombe immédiatement amoureux et décide de l'épouser. Le 5.11.1960, Claude et Janet s'unissent à la mairie de Monte-Carlo en présence de leurs parents. Les époux s'installent dans un grand studio qu'ils aménagent progressivement. Claude gagne 900 F chaque soir ; il en voudrait 1500 F, mais Louis Frosio, le patron de l'orchestre, refuse sèchement. Fou de colère, Claude part en claquant la porte. Claude arrive à Paris avec son épouse début septembre 1961. Le chanteur avait rencontré B. Bardot dans une boîte de Saint Tropez et elle lui avait conseillé de monter à Paris, pour tenter sa chance. A Paris, il leur faut tout recommencer à zéro. Ils se retrouvent dans un appartement vide, rue Véron (18ème), un lieu inconfortable, sans toilettes. Ensuite, Claude et sa femme ont habité près de la place Clichy, dans un hôtel. Janet, danseuse professionnelle décroche facilement un engagement. Claude donne des cours de danse trois après-midi par semaine et devient le chorégraphe des Chaussettes Noires, pour le film "comment réussir en amour", tourné en juin-juillet 1962. Il avait appris la danse tout seul, en dilettante. Dans le même temps, Claude rencontre de jeunes musiciens passionnés de jazz. Ensemble, ils décident de fonder un orchestre de twist-madison : le groupe s'appelle "Les Gamblers", avec pour leader, Olivier Despax (1939-1974) Cette jeune formation joue tous les soirs "au caramel mou", une boite du quartier de l'Etoile à Paris, où Sacha Distel vient régulièrement les rejoindre sur scène. Un artiste apprécié par Claude François. Ce dernier hante les studios d'enregistrement et les bureaux des directeurs artistiques dans l'espoir d'échapper aux conditions de chanteur d'orchestre et d'enregistrer un disque sous son propre nom. Il obtient un rendez-vous le 16.9.1961 avec le directeur artistique des disques Fontana. Claude enregistre une chanson en arabe et les 3 autres en français. "Le Nabout-twist" a été enregistré avec la participation de Nicole Croisille et d'Hugues Aufray. En juin 1962, Janet quitte Claude pour Gilbert Bécaud. Le divorce sera prononcé le 13.3.1967. Cette séparation a fait beaucoup souffrir C. François qui a mis beaucoup de temps à panser sa blessure. En 1962, le yéyé est au sommet. En septembre, il emménage dans une petite chambre de l'Hôtel Magda, rue Troyon à Paris (17ème) et signe un contrat de 5 ans avec les disques Fontana. Le triomphe arrive avec "belles, belles, belles" écrite en collaboration avec Vline Buggy, une parolière. Le disque sort le 25.10.1962 et sera diffusé à l'émission "salut les copains". L'artiste tournera un scopitone dans la neige, dans un bois, en région parisienne, au milieu de superbes jeunes filles légèrement vêtues. Ces images seront diffusées par des appareils installés dans les bars, cafés et restaurants. Eddie Barclay invitera à sa table Claude François qui se trouvait à Courchevel et lui annonce "on va signer un contrat" ; il sort son carnet de chèques et lui remet un chèque de 5 millions de francs. Avec cet argent, Claude achète une vieille voiture américaine. L'artiste passera à l'Olympia le 18.12.1962, en 1ère partie de Dalida et des Spotnicks et apparait la 1ère fois à la télévision le 21.1.1963, dans l'émission "toute la chanson". Une nuée d'admiratrices se rua dans sa loge. Le 5.4.1963, Claude retrouve l'Olympia en partageant l'affiche avec Sylvie Vartan, Pierre Vassiliu et Colette Magny. Il s'ensuivit une tournée d'été aux côtés de Sylvie Vartan et des Gam's. En octobre 1963, Claude sort un nouveau 45 tours avec "si j'avais un marteau". Les succès s'enchainent avec "marche tout droit", "pauvre petite fille riche", "dis lui", "si tu veux être heureux". Après un musicorama" auquel il participe à l'Olympia, le 29.10.1963, C. François reçoit ses deux premiers disques d'or, pour 2 millions de disques vendus. Avec ses premiers cachets, il achète un appartement au 46 Bd Exelmans (16ème), puis un vieux moulin à Dannemois où il installera sa soeur et sa mère. Au début de sa carrière, Claude s'inspire des Beatles (from me to you) devenu "des bises de moi pour toi". Du 4.7 au 1.9.1964, Claude part en tournée d'été. Puis il chante à l'Olympia, mais cette fois en vedette, avec Michèle Torr en 1ère partie. A chaque apparition, c'est une hystérie collective ; les filles hurlent, se jettent sur lui pour l'embrasser. Côté coeur, Claude a une nouvelle amie âgée de 17 ans : France Gall (1947). Cette idylle durera un peu plus de 3 ans. Sous le désespoir de la séparation, C. François a écrit "comme d'habitude", puis "reste". La chanson "comme d'habitude" détaille la journée de Claude : il se lève, caresse les cheveux de sa bien aimée, remonte le drap pour lui éviter de prendre froid, s'habille, boit son café, sans bruit quitte la maison, relève son col, va à ses occupations, rentre chez lui où sa dulcinée n'est pas encore de retour, tout seul ira se coucher, etc ... tout cela machinalement, comme d'habitude !) Pendant l'été 1965, Claude enregistre à Londres "même si tu revenais". Il passera à la télévision aux côtés de Christine Delaroche (1944), fin 1965, pour tenir le rôle du prince charmant d'un des contes de Perrault "Cendrillon" En 1966, pour la tournée d'été, il s'entoure sur scène de 4 ravissantes danseuses sexy : elles deviendront les Clodettes. Elles devaient savoir danser, remuer, être jolies, savoir s'habiller, être grandes (1m70/1m76), avec de longues jambes. Tout est étudié, les répétitions durent des heures et des heures. Sur scène, se trouvent, en outre : 8 musiciens, 3 choristes, 4 techniciens et 2 régisseurs. Le spectacle est court, rapide et ne dure pas plus de 50 mn. C. François était considéré comme exécrable par son entourage professionnel, notamment les techniciens avec lesquels il s'accrochait souvent. C'était un perfectionniste viscéral, anxieux, complexe, exigeant. En privé, il était maniaque, colérique, jaloux et pouvait être violent. Au printemps, 1967, à Lyon, Claude rencontre Isabelle Forêt (1947), une jeune danseuse. C'était une ravissante blonde aux yeux bleus et au nez retroussé. A Paris, il la revoit par hasard dans un studio de photos. Le soir même, il l'invite à diner et l'emmène au cinéma, puis la raccompagne chez elle. Le diamache suivant, il l'emmène au moulin pour la présenter à sa mère, sa soeur et aux amis. Il finit par l'installer chez lui à Paris.A l'annonce de sa 1ère maternité, Isabelle habite le moulin. Elle était douce, tendre, gentille, souriante, taillait les rosiers et s'occupait de tout. Elle a donné à Claude 2 enfants, mais il la quitta à cause d'un coup de foudre pour une Suèdoise Durant l'été 1967, il fonde sa propre maison de disques (les disques Flèche), investissant dans cette entreprise quelques centaines de millions. Flèche s'installera à Paris, avenue Franklin Roosevelt. Cloclo a proposé au public de nouveaux talents : Annie Philippe, Patrick Topaloff, Alain Chamfort, Guy Bonnardot, au total plus de 30 artistes seront produits par Flèche de septembre 1967 à mars 1978. L'affaire prenant de l'essor, les bureaux sont installés à compter du 20.12.1969, dans un hôtel particulier, situé à Paris, 122 bd Exelmans où tous les services étaient regroupés, ainsi que les magazines Podium et Absolu, les parfums et l'agence de mannequins "Girl's Model's". La couleur orange domine dans les locaux. Claude François n'en oublie pas la chanson avec : j'attendrai, mais quand le matin, comme d'habitude. L'artiste se produit pendant 9 jours sur le continent africain (Tchad, Cameroun, Gabon, Côte d'Ivoire, Niger, Sénégal) Il entreprend sa 6ème tournée d'été en France, du 25.6.1968 (à Toulon) au 14.9.1968 (à Chatellerault). A l'époque apparaissent de nouvelles Clodettes dont Madly, future compagne de Jacques Brel. C'est le 8.7.1968 à 13 h 10, à la clinique Sainte Isabelle que nait ce fils, surnommé Claude François junior, surnommé "Coco" Claude François a effectué en juillet 1969, sa première tournée en Italie. Les Italiens apprécient ; le charme des Clodettes a opéré. Ils se produiront à Rome et dans six autres villes. Sept mois après la naissance de Coco, Isabelle est à nouveau enceinte : un second petit garçon s'appelant Marc, nait le 15.11.1969 à 18 h 30 à la clinique de "La Muette" à Paris. Cette naissance sera un secret bien gardé pendant plus de 5 ans. En 1969, Claude triomphe avec : Eloïse ; tout éclate tout explose. Il passe à la télévision dans "le palmarès des chansons", puis à l'Olympia du 19 au 30.11.1969 avec en 1ère partie C. Jérôme, Dani et les Charlots Début 1970, Claude et sa troupe embarquent en Boeing à destination de Montréal, où il chante au Canada du 19 au 28.2.1970. Puis ce sera Marseille où le 14.3.1970, il a été victime d'un malaise sur scène, à la suite d'une chûte de tension. Rapatrié à Paris, les médecins lui ordonnent un repos total d'un mois et demi. A sa sortie de clinique, le chanteur s'offre des vacances aux Canaries avec Isabelle. Détendu, l'artiste fait sa rentrée sur scène à Marseille, le 6.5.1970 au Palais des Sports. Le 17.5.1970, vers 16 heures : nouveau drame sur l'autoroute A 7 avec l'éclatement d'un pneu. La Lincoln termine sa course contre un talus. La tête du chanteur a été projetée contre le volant, le nez est fracturé, les pommettes éclatées et Claude perd beaucoup de sang. Il se retrouve en clinique pour subir une rhinoplastie. Immobilisé 4 semaines, l'artiste est contraint d'annuler de nombreux contrats. Il fait sa rentrée à la télévision en juin 1970 pour le lancement de son nouveau 45 tours : c'est de l'eau c'est du vent. Et le 6.7.1970, près de Bordeaux, il entame sa tournée d'été. En septembre 1970, au festival de Venise, Claude présente un disque de 11 chansons enregistrées en italien. Il termine l'année 1970, avec 2 albums (sur l'un : si douce à mon souvenir, fleur sauvage, parce que je t'aime mon enfant ; sur l'autre : 12 titres destinés aux enfants : le jouet extraordinaire, donna donna) En février 1971, Claude part en tournée au Canada et séjourne quelques temps à Détroit aux Etats-Unis, où il enregistre de nouvelles chansons. Il aimait la musique rythmée, à base de percussions et de cuivre. Au cours de l'été 1971, la tournée a été faite aux côtés de Thierry Le Luron qui a imité Claude François. Quarante six villes de France, de Belgique et de Suisse accueillent cette année là, le show Claude François. Ses nouveaux succès : c'est la même chanson, il fait beau il fait bon, Les 11 et 12.12.1971, il se rend à Val d'Isère pour le tournage de l'émission "Télé Dimanche" à 1800 mètres d'altitude. Le 1.1.1972, il se rend au Maroc avec une jeune mannequin, Hellen Hogberg ; c'est une histoire d'amour avec une Suédoise qui vivait à Paris. Ils ont vécu 3 mois ensemble. Elle voulait bien se marier, mais à la condition que Claude ne revoit pas ses fils : c'était à prendre ou à laisser. Claude a choisi de laisser la fille et a fait la chanson "y'a le printemps qui chante". Au printemps 1972, avec Drucker, il va réaliser un grand show télévisé à l'américaine "avec le coeur". Le tournage a duré 3 jours et demi, ponctué de frictions avec certains techniciens. Du 1.7. à Revel (Haute Garonne) au 31.8.1972 à Arras (Somme), Cloclo bat tous les records de recettes. Avant d'entrer en scène, Cloclo avait le trac. Remède : un verre de whisky mélangé avec du Coca-Cola préalablement sucré pour ôter les gaz. En 1972, Cloclo rachète le magazine "Podium" qui deviendra le N° 1 de la presse pour jeunes. Le premier numéro, version Cloclo représente l'artiste en couverture dans un costume rouge aux revers pailletés et tiré à 200.000 exemplaires. Podium atteindra des tirages de 400.000 exemplaires imprimés à Paris. En novembre 1972, Claude offre à ses fans, dans un nouveau 45 tours : le lundi au soleil qui devient un immense succès populaire. Chaque soir, à compter du 21.11.1972, il se produit sous un immense chapiteau de 4000 places installé dans les villes de la banlieue parisienne (Suresnes, Levallois, Saint-Ouen, etc ..)Désormais sur scène, il y a 30 musiciens, 4 choriste, 6 danseuses. Le spectacle dure 1 h 20 mn. Cloclo a acquis un yacht "l'Ismaïlia". A bord, Claude oublie toute notion de temps, les ennnuis, la grisaille parisienne. Le samedi 20.1.1973 , les Carpentier consacrent une émission spéciale à Claude François. Il retrouve Dalida et chante en duo avec elle, les grands standards de la variété italienne. Avec Guy Lux, il participera& à 4 émissions de Cadet Rousselle, les 11.1/15.3./7 et 21.6.1973. Le 2.4.1973, C. François est accusé d'avoir dissimulé au fisc 2 millions de francs et est inculpé de fraude fiscale et convoqué devant un juge d'instruction qui le mettra en examen. Il sera condamné à 8 mois de prison avec sursis et 25.000 F d'amende, ainsi qu'au paiement de l'arriéré d'impôt soit 500.000 F Il ne comprend pas l'incompétence et la faute de son comptable. Un incendie violent se déclare au moulin dans la nuit du 23 au 24.6.1973 vers 23 h 15. Les dégâts sont considérables, mais les vies sont sauves. Le chanteur est persuadé que cet incendie est d'origine criminelle. Dès le 2.7.1973, la tournée d'été débute à Marseille au Palais des Sports avec 10.000 personnes. Un spectateur en état d'ébriété lui lance une canette de bière au visage, ce qui lui ouvre l'arcade sourcilière gauche. L'artiste a bien l'intention de terminer son tour de chant, mais au bout de 3/4 d'heure, il est obligé d'abandonner et sera rapatrié à Paris en avion pour être recousu d'urgence dans une clinique privée. Très vite remis de cet accident, le chanteur reprend la route pour terminer sa tournée d'été. En 1973, il enregistre "chanson populaire" où l'amour est comparé à une chanson populaire qui s'en va et qui revient. Le disque se vend à des milliers d'exemplaires par jour. Le 24.9.1973, embarquement de toute l'équipe à bord d'un Boeing 707 à destination de Djibouti, puis la Réunion. Cloclo est épuisé et toute la troupe s'envole pour l'Ile Maurice où le chanteur loge dans un hôtel au beau milieu d'une palmeraie, à quelques mètres de la plage. Il s'y détend 3 jours en se dorant au soleil puis regagne rapidement Paris. En 1974, épuisé par 12 années d'interminables tournées, Cloclo décide d'arrêter la scène. Il annonce sa décision dans "Podium". Il veut se consacrer davantage à la télévision et aux disques. La soirée d'adieux se déroule le samedi 12.1.1974 à Bruxelles en présence de 10.000 fans en délire. Quelques mois plus tard, le chanteur en manque de scène et de public décide de remonter sur les planches. Au printemps 1974, il ouvre une agence de mannequins "Girl's Models". Dès le samedi 15.6.1974 et pendant tout l'été, Claude reprend la route pour retrouver ce public qui l'aime. Le prochain 45 tours "le mal aimé" sera vendu à 560.000 exemplaires en moins de trois mois. Côté vie privée, c'est un jeune mannequin, d'origine finlandaise qui partage sa vie depuis 18 mois, Sofia Kiukkonen (1954). Leur histoire va durer près de 3 ans et s'achever en 1976. Ils s'étaient rencontrés chez Castel, un club parisien. Elle ne pouvait plus supporter la vie de l'artiste (tournées, galas, télés, enregistrements et les fans). Alors, ils ont décidé de se séparer .... Claude a tenté de reconquérir le coeur d'Isabelle, mais en vain. "Le téléphone pleure", sorti en octobre 1974 est la plus importante vente de disques de Claude François avec 2 millions et 1/2 de 45 tours vendus. Frédérique âgée de 6 ans, la fille de sa collaboratrice Nicole Gruyer, donne la réplique au chanteur. C'est le 14.9.1974 que le public découvre pour la 1ère fois, cette chanson à la télévision, dans l'émission des Carpentier. Début 1975, Claude retrouve le chemin des studios d'enregistrement pour préparer de nouveaux titres : toi et moi contre le monde entier, arrive chez les disquaires en mai 1975. Puis commence la tournée de l'été 1975, avec une 1ère date à Orange (Vaucluse). Pendant 2 mois, il va sillonner la France entière. Le 10.7.1975, il échappe à un accident d'hélicoptère qui devait le déposer à Monaco à l'invitation du prince Régnier et de la princesse Grace. Les 25 et 26.8.1975, Cloclo doit chanter à Bastia et Porto Vecchio (Corse), mais les galas ont été annulés par le Préfet en raison de tensions politiques et Cloclo regagne Paris. Après un concert triomphal à Arras, le 31.8.1975, Claude s'envole pour Londres où il doit enregistrer la version anglaise du "téléphone pleure". Il séjourne au Hilton, lorsque vers 12 h 30, le 5.9.1975, une bombe explose dans le hall de l'hôtel. Il échappe miraculeusement à la mort ; il a le visage couvert de sang et de sérieuses lésions aux tympans. Une jeune femme gisait déchiquetée aux pieds du chanteur. C'était une affaire politique concernant l'Irlande et les Anglais. Claude se rétablira très vite et annonce son retour pour le 20.9.1975 à Forbach (Moselle) Début décembre 1975, le nouveau 30cm de Claude arrive chez les disquaires avec 12 nouvelles chansons dont : pourquoi pleurer, dix-sept ans, chanson française. Il sera invité le 17.12.1975 par Giscard, pour le traditionnel arbre de Npël à l'Elysée, en présence de 500 enfants. Début février 1976, Claude reçoit 4 nouveaux disques d'or pour ses ventes en France, Belgique et Canada. Du 3 au 7.4.1976, il entame une tournée aux Antilles. Dès son retour en métropole, Cloclo sort un nouvel album pour enfants qui reçoit un accueil très favorable. La chanson leader est "sale bonhomme" Le 19.5.1976, Europe 1 décide de consacrer toute la journée son antenne à Claude François. "Cette année là" deviendra le tube de l'été 1976. Du 20 au 26.6.1976, il emmène ses deux fils en Finlande, pour un séjour durant lequel Sofia, la compagne de Claude, leur fait découvrir les merveilles de son pays natal. Comme chaque année, il parcourt la France à la rencontre de son public qui reprend ses refrains en choeur. En septembre 1976, Claude lance "Eau Noire", une marque de parfums : plus de 8 millions de petites bouteilles sont distribuées en France. Sentimentalement, Cloclo est seul, blessé de sa récente séparation avec Sofia, mais pas pour longtemps. Le 15.10.1976, il est accompagné dans la boite de nuit "l'Aventure" par un superbe top-model : Kathalyn Jones (1954), une Américaine, mannequin de l'agence "Girl's Models". L'un des tubes de l'été 1977 fut "c'est comme ça que l'on s'est aimé", une chanson dont Khatalyn donnera la réplique à Claude. Le 19.11.1976, il s'envole pour Evian où se tourne "drôles de zèbres", une parodie du monde des courses. Pour les besoins du scénario, un gala de Claude est mis en scène sur la piste de danse du casino d'Evian. Le film raconte le jeu d'acteurs qui perturbaient le spectacle de l'artiste. Sorti en mars 1977, le film n'aura pas de succès. En 1976, sont réunis un nouvel album et un 45 tours "le vagabond" Entre le 27.12.1976 et le 5.1.1977, C. François fait un périple au Cameroun. Le stade de Douala est bondé par une foule de 70.000 personnes. Puis Claude et sa troupe s'envolent pour l'Italie où il interprète "cette année là" à la télévision. Les 7 et 8.1.1977, c'est le public belge qui retrouve Claude François. Pendant 1 h 30, il enchaine les tubes de son répertoire devant 10.000 personnes présentes chaque soir. De retour en France, le chanteur va à Mégève se détendre aux sports d'hiver avec ses fils et Kathalyn . Après ce court repos, Claude se remet au travail. Le 20.3.1977,, il enregistre "je vais à Rio" qui deviendra le tube de l'année, diffusé en boucle par les radios. Dans la nuit du 25 au 26.6.1977, vers 1 heure du matin, Claude roule sur l'autoroute du sud en direction de Dannemois, quand sa Mercédès est prise en chasse par des tueurs et c'est un miracle que personne n'ait été touché. Il a été découvert 11 points d'impact de balles 9 mm sur la carrosserie de la voiture. Quelques jours plus tard, l'agresseur, un truand de la banlieue sud, a été arrêté par la police. La tournée d'été reprendra du 3.7.1977 jusqu'au début septembre. La star s'est produite dans 25 villes.Elle prépare pendant l'été 1977, son prochain 33 tours, 30 cm, à la mode disco, telle "magniolas for ever". Le disque 100 % disco sorti en novembre 1977, remporte un succès énorme : un million d'albums seront vendus. Le 26.11.1977, l'émission TV Numéro 1, est consacrée à C. François qui chante "Comic strip" A Londres, il chante sur la scène du Royal Albert Hall le 16.1.1978. "Clody", comme les jeunes Anglaises le surnomment, apparaît à 19 h 30, vêtu d'un costume bleu et chante "my way" devant 6000 spectateurs. Le 18.1.1978, il partcipe à l'émission "la grande parade" diffusée en direct de 11 à 13 h sur RTL. Il enchaine les tubes du moment. L'émission est enregistrée à Lyon où il reviendra le 24 février 1978 pour donner un concert qui sera le dernier de sa carrière et de sa vie. Le rendez-vous avec le public lyonnais se situe au Palais d'Hiver de la ville, en compagnie des Clodettes dont l'équipe comportait deux noires. Les 9 et 10.3.1978, la chaine anglaise BBC accueille l'artiste dans ses studios suisses, dans le canton de Vaux. Le lendemain, samedi 11 mars 1978, vers 13 h, Claude s'éveille dans son appartement parisien. Il a rendez-vous avec Drucker pour enregistrer "les rendez-vous du dimanche". Dans la cuisine Kathalyn, sa compagne et son attachée de presse, Marie-Thérèse Dehaeze lui préparent un solide petit déjeuner. A 14 h 10, Claude se dirige vers la salle de bains pour prendre une douche. Alors qu'il s'apprête à sortir de la baignoire, son regard s'arrête sur l'applique au dessus de lui qui n'est pas droite.D'un geste machinal, il tend le bras droit pour la redresser. Deux de ses doigts restent collés à l'applique par suite d'un court-circuit. Un cri déchirant suivi d'un bruit sourd, alertent Kathalyn et Marie-Thérèse qui se précipitent dans la salle de bains. Kathalyn tente de dégager Claude, tandis que Marie-Thérèse coupe l'interrupteur. Trop tard, la décharge électrique est mortelle. Kathalyn traine le corps convulsé hors de la salle de bains. Claude gît inanimé. Les médecins arrivent trop tard. Kathalyn tente de ranimer son ami en faisant du bouche à bouche, tandis que Marie-Thérèse alerte les pompiers qui arrivent au domicile du chanteur. Ils ont tout essayé : bouche à bouche, ventilation assistée, massages cardiaques. Le pouls de Claude se met à rebattre très lentement pendant 1 mn 30/2 minutes et soudain, c'est l'arrêt cardiaque suivie d'une embolie pulmonaire qui l'emportent à tout jamais. Il est 14 h 45 ; les secours n'ont pas pu le sauver. Claude François a été embaumé ; son corps a été placé dans un cercueil de plomb hermétiquement clos, puis dans un cercueil d'acajou. L'office religieux a été célébré en l'église Notre-Dame d'Auteuil, le mercredi 15 mars 1978. Dès 9 heures du matin, la police a beaucoup de mal à contenir le foule. A l'intérieur de l'église 400 personnes sont réunies pour un ultime adieu au chanteur. Claude François sera inhumé quelques heures plus tard, près de son moulin, dans le petit cimetière de Dannemois, là ou repose son père. Ce jour là 15.3.1978, son nouveau 45 tours "Alexandrie Alexandra" sera mis en vente. Le moulin de Dannemois et le magazine "Podium" ont été vendus. Les objets personnels du chanteur ont été vendus aux enchères. Un film "Cloclo" a été tourné avec Jérémie Renier (1981), un acteur belge, dans le rôle du chanteur. Le film est sorti le 14.3.2012 En conclusion : entre le 18.12.1962 à l'Olympia et le 24.2.1978 au palais d'Hiver de Lyon, Claude s'est produit 1188 fois sur scène ; depuis septembre 1962, il a vendu près de 70 millions de disques et a enregistré plus de 300 chansons ; en 16 ans de carrière, il est apparu à la télévision 313 fois toutes chaines confondues

De renata le 22/10/2013

claude françois.1.2.1939.ismaila ( égypte ).11.3.1978.paris. sa famille est musicienne, lui même étudie le violon dès l'âge de 5 ans. très jeune, il chante en soliste à la messe catholique du dimanche.après l'affaire de suez, ses parents doivent fuir le caire. installé à nice, en 1956, il deviendra batteur dans un quartette de jazz à monte-carlo, montera à paris et connaîtra des débuts difficiles en faisant des démonstrations de danse au caramel club. son premier succès" belles, belles, belles " ( adaptation d'un titre américain ) connaît un important retentissement, suivi de " marche tout droit et pauvre petite fille riche " qui le confirmeront dans son ascension. " si j'avais un marteau " le consacre et coincide avec un passage très remarqué à l'olympia en 1963. depuis, claude françois sillonne la france mais il se produit plus rarement à paris. presque toujours entouré de danseuses ( les clodettes ) il a su imposer un style de chanteur agité qui a galvanisé ses fans pour la plupart âgés de moins de 13 ans. cette idolâtrie d'une jeunesse, peu regardante sur le contenu du message de leur maître, est soigneusement entretenue par la mise en place d'une véritable entreprise. en effet, " cloclo ", non content d'avoir créé sa propre maison de disques ( flèche ) a aussi fondé un journal, un parfum, une agence de mannequins et le fan-club le plus élaboré, le mieux organisé du territoire. le " trust " claude françois fonctionne bien et le délire des minettes qui se précipitent à chacune de ses apparitions est soigneusement planifié. ses disques se succèdent à une vitesse telle qu'il est très difficile dans l'intervalle de quelques semaines de savoir qu'elle est la dernière chanson enregistrée par lui. il attrape au vol tout ce qui est susceptible de faire un hit ( titres étrangers bien classés dans le pays d'origine, mélodies avec intervention d'enfants ). ses créations se perdent dans le tourbillon de son intense productivité, quelques unes , cependant, dominent : " j'y pense et puis j'oublie, comme d'habitude, je viens dîner ce soir, le téléphone pleure, le mal aimé, alexandri alexandra enregistré quelques jours avant sa mort. le petit prince malade du " show business " est mort comme il a vécu, rapidement. dans un sursaut. on l'imagine parfaitement se battant avec une ampoule électrique pour un dernier rayon de lumière, habitué qu'il était à ce que rien ne lui résiste, ni les objets ni les hommes. dictateur en paillettes, il souffrait de n'être pas aimé comme il aurait voulu qu'on l'aime. il donnait sa chemise pour des bravos supplémentaires, mais rentrait seul dans l'une de ces chambres de province ou l'on meurt un peu entre une bouteille d'eau minérale plate et un tube de somnifère. c'est peu dire que claude françois brûlait les planches. il était la flamme même du music-hall. c'est vrai qu'il était l'incarnation de la " chanson gadget " que l'on jette dans les transistors. mais n'en déplaise aux intellectuels en chaise longue, claude françois restera dans la mémoire populaire quelque part entre édith piaf et luis mariano. on ne remue pas les foules pendant près de 20 ans sans raisons. il mouillait sa chemise avant de la jeter en pâture à celles qui l'appelaient " clo- clo". rituel dérisoire ? peut-être, mais inévitable. c'était un chanteur populaire, un grand frère pour le mercredi. il n'inspirait ni la violence ni le sexe. il était à johnny hallyday ce que l'agneau est au loup. ses intimes diront qu'il était la conscience professionnelle même et c'est vrai, qu'il était un " businessman " avisé, mais qui le saura ? mais diront-ils qu'il était irritable et irritant, tyrannique et maniaque, vulnérable aussi. maintenant que le spectacle est terminé, il faut en finir avec cette légende de jeune homme propre et bien coiffé, fou de rythme et gai comme un pinson à toutes les heures du jour et de la nuit. c'était un " chanteur malheureux " il l'a chanté. il est mort parce qu'une salle de bains ( son dernier théâtre ) n'était pas éclairé à sa convenance. il avait pourtant tout pour être heureux. est-ce tellement sûr ? la vie d'un homme peut-elle se réduire à cette fatalité : la gloire en plus, et le bonheur en moins ?