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De Fernand le 14/08/2014

Renée LEBAS (Leiba) - Paris 23.4.1917 - Paris (16 ème) 18.12.2009. "De l'autre côté de la rue", ainsi qu'une quantité de chansons telles que : sous les ponts de Paris, Domani, elle tourne la terre, insensiblement, java, la fontaine endormie (1956), la Marie Vison, la valse des lilas, l'air de Paris, z'yeux bleus, chanson pour Margot, Jimbo l'éléphant, la fille au manège, la saint bonheur, ni toi ni moi, une rose rouge, sur la route bleue, tire l'aiguille, au bois de Boulogne. Boris Vian a écrit des chansons pour Renée Lebas. La chanteuse enregistrera des 78 tours avec Eddie Barclay. Au début des années 50, elle s'était envolée au Brésil à Sao Paulo chanter dans un cabaret avec Roland Gerbeau (1919/2012). Elle sera sur la scène des Trois Baudets en 1960 avec Boby Lapointe. Renée Lebas a parfois aidé de jeunes artistes comme Serge Lama qui a enregistré grâce à elle quatre chansons : à 15 ans, en ce temps là, le bouffon du roi, c'était une femme) Renée Lebas était née dans le quartier de la Bastille, de parents juifs roumains réfugiés en France. Son père était tailleur et sa mère couturière. Elle remporte en 1937 un radio crochet organisé par Radio Cité, ce qui lui permet de rencontrer Raymond Asso (1901/1968), l'un des amants d'Edith Piaf et prit Renée Lebas sous son aile. Avant cette rencontre, elle a été dactylo puis danseuse. En 1946, le pianiste Emile Stern (1913/1997) et le Parolier H. Lemarchand lui écrivent "où es tu mon amour ?" Elle passera à l'ABC, au théâtre de l'Etoile et ensuite à l'Européen, à l'Alhambra, à Bobino. "La fontaine endormie" rend hommage à sa soeur Madeleine déportée à Auschwitz (ainsi que son père). Renée Lebas a été la première à aborder le thème de la shoah. Tire, tire l'aiguille est inspirée du folklore juif ashkénaze. Pendant la guerre, R. Lebas a chanté en zone libre (Cannes en 1941), puis elle se rendra en Suisse à Lausanne et reviendra à Paris après la libération. L'artiste cessera le chant en 1963, se trouvant trop vieille pour chanter des chansons d'amour. Elle s'est consacrée à la découverte et à la promotion d'artistes, comme Régine et Serge Lama. C'était une grande amie de Francis Lemarque (1917/2002). Cette artiste courageuse, intelligente qui a vite grimpé les marches des cabarets et music-halls décédera à 92 ans, à l'hôpital Michel Ange et sera inhumée au cimetière Montparnasse.

De renata le 30/09/2013

renée LEBAS.( leiba ). il y a eu cette chanson: " tire, tire l'aiguille ", très marquée par le folklore askénase, ou encore :" paris canaille ", d'un jeune inconnu alors, léo ferré; et puis " le temps du muguet ", une adaptation russe de son ami francis lemarque, qui l'accompagnait en tournée en russie en 1956, lui offrit. il y eut cette voix, cette diction caractéristique des années 1950, héritée de l'avant-guerre et de l'école de rigueur. tout cela plaça renée lebas dans le groupe de tête des femmes de la chanson française. née à paris le 23 avril 1917 de parents juifs roumains réfugiés en france, renée lebas grandit dans le quartier de la bastille. artiste de condition modeste, elle commence son parcours de chanteuse au sein de la fédération des théâtres ouvriers de france. sa mère est couturière, son père est tailleur rue du faubourg saint-antoine , chez eux, on parle yiddish et roumain. avec l'écho du douzième, elle donne des petits concerts dans les cafés de gauche et les cinémas de quartier. sa première apparition publique se fera dans un cinéma de belleville. elle suit alors le modèle de lucienne boyer. renée lebas devient l'amie de nathan korb, le futur francis lemarque. parallèlement, elle est tour à tour dactylo, danseuse, journaliste. elle ne rate aucun concert parisien, et surtout pas ceux de charles trenet. en 1937, elle gagne un radio-crochet organisé par radio-cité. elle est engagée dans un cabaret de la rue fontaine, la conga, et remarquée par raymond asso qui lui compose : " hacji spahi ", chanson coloniale très appréciée des français avant guerre. elle enregistre son premier 78 tours en 1939 et signe un contrat chez pathé en mai 1940. un mois plus tard, les allemands occupent paris. juive, elle ne peut plus y chanter. réfugiée en zone libre, à nice, elle rencontre des compositeurs d'importance, également passés au sud : le pianiste michel émer qui lui donne : " d'l'autre côté de la rue ", paul misraki qui lui propose de créer " insensiblement " avant qu'il ne parte en amérique du sud avec ray ventura et ses collégiens. en juillet 1942, sa soeur cadette et son père son pris dans la rafle du vel' d'hiv', puis déportés, en 1944, à auschwitz. en 1956, elle aborda avec pudeur le sujet de la shoah dans une chanson signée eddie marnay et émile stern " la fontaine endormie ". a nice, elle rencontre aussi le poète francis carco, qui lui conseille de fuir. elle vit alors une relation amoureuse avec un résident suisse, elle traverse la frontière et s'installe à lausanne. en suisse elle fréquente carco et sa femme, mais aussi tous les " réfugiés " de la chanson française : marie dubas, germaine montero, michel émer. à la libération, elle est la première à enregistrer un disque dans les studios parisiens. elle se produit à l'abc et au théâtre de l'étoile en 1946. ensuite on la retrouve à l'européen, à l'l'alhambra et à bobino.elle sera la première, en 1948, une chanson de léo ferré: " elle tourne la terre ". elle a beaucoup chanté le jeune aznavour, elle a créée " la mer " de trenet, chanté " garde l'espérance " , avant que le thème ne devienne " la hatikva " , hymne de l'état d'israel. en 1963, se trouvant trop vieille pour chanter des chansons d'amour, elle met un terme à sa carrière, se consacrant à la promotion d'artistes, dont régine ou serge lama. elle disparaît le 18 décembre 2009 à paris, à l'hôpital michel-ange.elle était âgée de 92 ans.