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De renata le 13/10/2013
LINA MARGY. le 13 novembre 1973, disparaissait à paris, lina margy, vedette de la variété française des années 1940 et 50. de son vrai nom marguerite verdier, la chanteuse, était née le 12 avril 1909 à bort-les-orgues, dans une rue qui porte désormais son nom d'artiste. émigrés à paris comme beaucoup de limousins, les parents de la jeune fille voulaient qu'elle devienne institutrice. mais ayant vu un jour damia dans un music-hall, marguerite verdier décida qu'elle aussi serait chanteuse. après ses études, elle entra à la tcr ( aujourd'hui la ratp ) en qualité de dactylo. ses collègues de bureau remarquèrent qu'elle possédait un joli brin de voix et la mirent au défi d'écrire à la radio pour auditionner. trois mois plus tard, c'était en 1938, elle reçut une réponse du directeur des émissions de variétés de radio-paris : il la convoquait pour chanter devant un jury une chanson de damia, son idole, pour en arriver là. pour la circonstance, elle prit un nom de théâtre, lina, ( parce que cela sonnait bien ) et margy, qui était le diminutif de marguerite. elle fut engagée pour chanter dans plusieurs émissions. ainsi débuta cette chanteuse très populaire, qui devait marquer de son emprunte les années 1940-1950, lançant les plus grands succès de l'époque. en particulier " le petit vin blanc " qu'elle interpréta pour la première fois à marseille en 1943. mais la véritable créatrice fut simone dorlan. lina margy choisit d'abord des chansons au style réaliste, du compositeur jean tranchant." la rue de nos amours, le petit hôtel ". mais après la libération, outre le petit vin blanc qui fit le tour du monde et connut une version japonaise, son répertoire s'enrichit de créations telles que " le retour des cigognes, les carabiniers de castille, voulez vous danser grand-mère, avant d'adopter des oeuvres de aznavour, brel, ferré, brassens. son attachement au pays natal et ses liens avec les amicales parisiennes du massif central la conduisirent également à reprendre les succès de jean ségurel, célébrant par exemple " les bruyères corréziennes". le grand prix de la chanson en 1956 constitua à la fois une récompense méritée et la caution officielle soulignant un comportement exemplaire dans un environnement professionnel sans concession. cette consécration confirma lina margy comme une des valeurs reconnues de la chanson française et sa présence, le 15 mai 1958, sur la scène de bort-les-orgues fut donc particulièrement appréciée par les bortois. tout de blanc vêtue, rayonnante, lina margy chanta ce jour-là en l'honneur de sa grand-mère dont on célébrait le centième anniversaire et qui devint, à 107 ans, la doyenne des corréziens. la dernière apparition de lina margy eut lieu en janvier 1973 dans l'émission télévisée de jacques chancel, le grand échiquier. mais la santé de lina avait décliné depuis l'été 1972. atteinte d'un cancer, elle s'éteignit à son domicile parisien , alors qu'elle n'avait que 64 ans. au contraire des chanteuses réalistes qui firent et font du macadam leur terrain d'élection, lina margy ce fut plutôt mimi-pinson ( la chambrette sous les toits et les déjeuners de campagne ). personne enjouée, à la voix légèrement nasillarde, elle roulait les " r " avec malice. elle mettait de l'application à bien articuler des refrains de 4 sous. les guinguettes des bords de marne lui doivent des dimanches heureux. quelque part dans la mémoire des amoureux d'avant-hier, le sourire de lina margy a toujours 20 ans. |