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De Fernand le 25/03/2015 Boris VIAN "J'SUIS SNOB" (1955) Boris Vian a surtout été un écrivain, un auteur de chansons plus qu'un interprète. Quand il enregistrait, c'était par dérision, pour faire un gag. C'étaient des loufoqueries réussies, écrites sur des musiques de jazz. "Je suis snob" est une de ces farce qui mérite un petit coup de chapeau et qui se termine par : "quand je serai mort, je veux un suaire de chez Dior" A t-il été exaucé, l'histoire ne le dit pas ! |
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De Fernand le 01/03/2015 Boris VIAN "LES JOYEUX BOUCHERS" Il ne s'agit pas de ceux de La Villette ou des commerçants qui vendent du boeuf, du veau ou de l'agneau. Non, sont visés les bouchers de la bataille de Verdun en 1916. C'est un tango, contre toutes les guerres d'hier, d'aujourd'hui, de demain. D'un tango pour en finir avec l'armée. |
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De Fernand le 30/01/2015 Boris VIAN - "LE DESERTEUR" C'est l'histoire d'un conscrit qui écrit une lettre au Président pour lui annoncer sa décision de déserter et qui encourage tout le monde à faire de même. Cette chanson a suscité en 1954 une grande polémique et a été interdite en France pendant la guerre d'Indochine. La chanson a été écrite le 15.2.1954 sur le coin de la table d'un restaurant parisien. Seul Mouloudji acceptera de l'interpréter et l'enregistrera le 14.5.1954. Cette version adoucie est immédiatement censurée sur les ondes et le 45 tours publié en avril 1955, en pleine guerre d'Algérie, sera retiré du commerce. L'interdiction sera levée en 1962. |
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De Fernand le 19/08/2014 Boris VIAN - Ville d'Avray (Hauts de Seine) 10.3.1920 - Paris 23.6.1959. Enfant, il a été couvé par ses parents, Paul et Yvonne, parce qu'il a été victime à 12 ans de rhumatismes articulaires aigus qui lui ont occasionné une insuffisance aortique. Il grandit au milieu de trois frères et soeurs : Lelio, Alain et Ninon. Après ses études secondaires, bachelier à 17 ans, il entre à l'école centrale en 1939, d'où il sort avec un diplôme d'ingénieur en 1942. Il travaillera à l'Afnor - section verrerie - jusqu'en 1946. Il fréquente les cafés de Saint Germain des Prés (Flore, Deux Magots), où il rencontre Juliette Gréco, Mouloudji, entre autres. Son 1er roman en 1946, paraît sous le titre "j'irai cracher sur vos tombes", un thriller violent et provocateur écrit sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, une oeuvre très controversée, pour laquelle il sera condamné. Il abandonne la littérature après l'écriture d'autres livres comme "l'écume des jours (1947), un poignant roman d'amour. Vian joue de la trompette au Tabou, lieu emblématique de la chanson et de la musique, devenu aujourd'hui une discothèque située 33 rue Dauphine (6 ème). C'est un amoureux du jazz qui sera directeur artistique chez Philips. Au début des années 50, il quitte sa femme, Michèle Léglise, épousée le 3.7.1941, dont il a eu deux enfants : Patrick en 1942 et Carole en 1948. Il vit de traductions dans une chambre de bonne., boulevard de Clichy. En 1954, il épousera Ursula Kûbler, avec qui il vivait depuis 1951, une Allemande, danseuse et actrice de cinéma (1928-2010) qui a tourné dans "le repos du guerrier" avec B. Bardot en 1962. Il fait quelques apparitions sur scène, au théâtre et dans quelques films (N.D. de Paris). En 1955, il chantera "aux Trois Baudets". Boris Vian a écrit des centaines de chansons, pour Reggiani, Gréco, M. Noël, Michèle Arnaud, Montand, Salvador, Mouloudji, Renée Lebas, Suzy Delair. Il a composé des titres comme : la complainte du progrès, la java des bombes atomiques, le petit commerce, fais moi mal Johnny, le déserteur (1954), interdite d'antenne parce que antimilitariste (qu'il a lui même chanté), faut rigoler, au bon vieux temps, la java martienne, j'suis snob, je bois, on n'est pas là pour se faire engueuler, cinématographe .... Vian avait l'amour des mots, un goût prononcé pour les jeux de langage (contrepèteries), les canulars. C'était un personnage mythique, aimant les réjouissances, s'attaquant à la morale, à la religion, à l'armée. Son père lui avait inculqué le respect des libertés et la méfiance de l'église et de l'armée. Boris Vian décède à 39 ans, d'une crise cardiaque, pendant son transfert à l'hôpital, alors qu'il visionnait le film "j'irai cracher sur vos tombes". Il est inhumé à Ville d'Avray. |
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De renata le 02/09/2013 LE DESERTEUR.1954. écrite à une époque charnière( fin de la guerre d'indochine- début de la guerre d'algérie), elle est d'abord chantée par mouloudji, le jour même de la prise de dien-bien-phu , puis à l'olympia et à bobino en 1955, dans une version légèrement édulcorée par rapport à celle enregistrée par l'auteur ( " monsieur le président ") y étant, entre autres remplacé par " messieurs qu'on nomment grands " . paul faber, conseiller municipal, attire sur elle les foudres de la censure, au nom de l'" insulte faite aux anciens combattants". le déserteur ne connaîtra donc pendant 10 ans qu'une diffusion limitée et parallèle ( on raconte que les soldats du contingent embarquent à marseille en la sifflant). la vogue posthume de boris vian et la fin de la guerre d'algérie lui donne une deuxième vie : peter,paul and mary veulent reconnaître en elle le type même du " protest song " et en offrent en 1966 une version bilingue qui, bien que peu fidèle au texte original, ne manque pas de charme. d'autres chanteurs comme richard anthony et les sunlights , soucieux sans doute de donner une couleur " engagée " à un répertoire sans aucun rapport avec elle, se l'approprient sans vergogne. serge reggiani rend hommage à vian en l'enregistrant dans la version restituée. cette chanson, en somme " folklorisée " doit sans doute son succès à des circonstances politiques internationales. en france, elle se rattache à la tradition antimilitariste ( dans sa version pacifiste ) illustrée à la même époque par le soudard ( jc darnal ) et quand un soldat ( f. lemarque ). |