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De Fernand le 17/03/2015 Aristide BRUANT "MAD'MOISELLE ECOUTEZ MOI DONC! (1884) "Je voudrais vous offrir un verre de madère, un amer Picon. Non monsieur.. je ne bois que de l'eau claire. Je rentre chez moi, je demeure à deux pas" La musique est d'Aristide Bruant : une chanson qu'il ne chantera pas. C'est un journaliste qui est l'auteur des paroles : J. Jouy. La chanson a été interprétée au pavillon de l'horloge et ce fut le début du genre "gommeux" |
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De Fernand le 02/03/2015 Aristide BRUANT "RUE SAINT VINCENT" C'est l'histoire tragique de Rose, une petite prostituée qui sentait bon la fleur nouvelle, assassinée par son souteneur. On reparle de la Butte Montmartre du 19ème siècle. Bruant est plein de compassion pour Rose. La chanson sera reprise dans les cabarets parisiens après la fin de la seconde guerre mondiale |
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De Fernand le 01/03/2015 Aristide BRUANT "NINI PEAU D'CHIEN". Une chanson parmi les plus connues du début du 20ème siècle, plébiscitée par les carabins et étudiants en goguette, puis au fil des années par un large public. Une chanson qui est devenue entre les deux guerres, une scie reprise à satiété, toutes générations confondues, dans les fins de banquets. "A la Bastille, on aime bien Nini Peau d'chien .. si bonne, si gentille .." |
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De Fernand le 04/02/2015 Aristide BRUANT - "A LA ROQUETTE". Une des nombreuses chansons sur la pègre parisienne du célèbre chansonnier du début du XXème siècle et dont les paroles ont été publiées dans "Le Mirliton" du 15.11.1892 La Roquette désigne ici la prison de La Grande Roquette qui était située dans la rue du même nom à Paris (11ème). Il s'y trouvait des hommes y compris ceux condamnés à mort. A l'époque de cette chanson, l'exécution était encore publique et se faisait devant la prison. La Grande Roquette a disparu en 1898, lors de l'ouverture de la prison de Fresnes. La chanson raconte l'histoire d'un condamné à mort qui écrit à "sa pauvre Toinette", au moment où on vient le chercher pour le conduire devant "la veuve" (la guillotine). Ce qui le paralyse, c'est le froid des ciseaux qui couperont son col de chemise et la toilette, car il craint d'avoir froid dans les os... |
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De Fernand le 02/08/2014 Aristide BRUANT (Bruand) - Courtenay (Loiret) 6.5.1851 à 17 h 30 - Paris 11.2.1925. Né dans la bourgeoisie, des revers de fortune ont fait qu'il s'est retrouvé apprenti-bijoutier. En 1871, il travaille aux Chemins de Fer du Nord. Il débute dans les cabarets parisiens, dans les années 1870, mais c'est "le Chat Noir" qui fait sa gloire, ce célèbre cabaret de la belle époque qui se trouvait boulevard Rochechouart et disparu aujourd'hui depuis belle lurette. Bruant est le compositeur du célèbre "je cherche fortune tout au long du Chat Noir" (et il l'a trouvée). C'est dans ce cabaret qu'il côtoie Paul Delmet, un autre compositeur-interprète (1862/1904), connu pour ses romances. Bruant crée son propre cabaret "le mirliton", également disparu de nos jours. Ce cabaret a été popularisé par les affiches de Toulouse Lautrec. Bruant en est le principal animateur avec son incroyable talent de bonimenteur et sa manière bourrue d'invectiver et de bousculer la bourgeoisie du 16 ème arrondissement, venue s'encanailler à Montmartre. Il n'hésitait pas à leur dire de sa voix rauque et puissante : "ah cette gueule, cette binette, tas de cochons, gueules de miteux" et autres amabilités. Il en sera ainsi jusqu'en 1895, année où Bruant cède la direction du Mirliton à son pianiste. ce cabaret fermera en 1958. Au temps de Bruant, celui-ci y interprétait : à la Bastille, à Saint Lazare, à la Villette, à Montparnasse, à la Roquette, à la Goutte d'Or (1911) : des chansons consacrées à différents quartiers de Paris. Bruant portait un costume noir, un foulard rouge et un large chapeau noir et des bottes. Il faisait des emprunts à l'argot et au langage populaire. Le bonhomme était un peu démagogique avec ses paroles anarchisantes. Il fit des tournées avant d'abandonner la chanson pour l'écriture, après avoir fait fortune. Il donnera encore quelques concerts dont le dernier à Paris, en 1924. Le chansonnier avait pris sa retraite en Bourgogne, dans une superbe propriété qu'il avait pu s'offrir grâce à ses droits d'auteur et ses cachets. Il avait tenté une carrière politique, mais sans succès. Il vivait avec sa compagne, Mathilde Tarquini d'Or (1863/1945) qui fut chanteuse à l'Opéra comique. En 1883, Bruant avait eu un fils d'une chanteuse appelée Marioni. C'était un officier de carrière, un capitaine, qui sera tué en 1917, au cours d'un combat. Aristide Bruant meurt à 73 ans, d'une angine de poitrine. Il est inhumé dans un petit cimetière de province à Subligny (Yonne) |
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De renata le 15/10/2013 ARISTIDE BRUANT ( bruand ). courtenay. 6.5.1851. 11.2.1925. né de bonne bourgeoisie, il fréquente le lycée de sens. des revers de fortune l'obligent à le quitter à 17 ans, et à devenir apprenti bijoutier. après la guerre de 70, qu'il fait en franc-tireur, il entre à la compagnie des chemins de fer de paris. de cette époque datent ses premières chansons( les gens de courtenay, 1873 ). ses premières apparitions sur la scène ( concert des amandiers, café-concert dorell à nogent ), ses premiers succès : il est engagé par le concert de l'époque ( futur pacra ), par la scala et chanté par plusieurs artistes de caf'conc' ( paulus, bourgès, claudius ). son répertoire est composé de scies populaires, de chansons humoristiques ( l'enterrement de belle-maman, mad'moiselle écoutez donc, en collaboration avec jules jouy, 1881 ). durant son passage au régiment, il compose la marche du 113 e de ligne. introduit au chat noir par jules jouy et marcel legay ( 1883 ), il y trouve sa voie, et compose ses chansons de quartiers, réunies plus tard en recueil ( dans la rue, 1889 ). c'est à lui que s'adresse rodolphe salis pour écrire une ballade du chat noir : je cherche fortune tout au long du chat noir, etc. chantée à la cérémonie de transfert du cabaret, du boulevard rochechouart à la rue victor- massé. mais salis est avare, et l'ancien local est libre : bruant s'y installe en 1885, le baptise le mirliton, le fait décorer par ses amis stenlein et toulouse-lautrec : des cadres vides, des tableaux sans cadre, des murs défraîchis marqués par d'anciennes décorations. lui même adapte la tenue popularisée par des affiches de toulouse-lautrec : bottes, habit noir, foulard rouge, chapeau à large bord. avec son profil droit, son air martial, sa belle carrure, il ne manque pas de faire impression. pourtant le soir de l'inauguration, il n'y a que 3 clients. bruant les houspille. à sa grande surprise, ils s'en montrent très satisfaits. le chansonnier en tire une ligne de conduite dont il ne se départira plus : plus on maltraitera le client, quitte à le flatter au revers, plus il s'amusera et repartira content. le calcul se révèle exact, et le bourgeois lettré ou snob afflue au mirliton. l'ambiance est joyeuse. mais lorsque bruant monte sur une table et annonce une de ses chansons, le silence s'établit, jusqu'au refrain que les assistants reprennent en choeur à la manière des répons d'église : à saint-lazare, ( ou à la villette ), à montparnasse....la voix âpre de l'artiste, sa présence indiscutable contribuent à susciter l'aura de mystère qui enveloppe l'univers de ses chansons. il interprète également ou fait chanter des airs du folklore ( la route de louviers ) et vend son journal le mirliton( 1885 à 1894 ). en 1895, il abandonne le cabaret, ou il se fait remplacer par des doublures, et fait des tournées en france et à l'étranger. riche et célèbre, il achète le concert de l'époque, se présente à la députation de belleville, comme candidat: " républicain, socialiste, patriote, antisémite ". il obtient 528 voix. il se tourne vers la littérature, n'écrivant pas moins de 16 romans, et 6 pièces de th&âtre. production de 4 sous, bâclée, pour laquelle il se fait aider par 2 " nègres ", mais qui se révèle fort rentable. il peut se retirer à courtenay, propriétaire parmi les propriétaires. en 1924, il fait une dernière apparition à l'empire. c'est un triomphe, le dernier. il meurt peu de temps après. son décès est l'occasion d'un déferlement d'articles, de récits hagiographiques, de jugements. villon, zola, sont appelés à la rescousse et servent de référence. il est certain que la part la plus importante de l'oeuvre de bruant est consacrée au " peuple ". quel peuple ? celui qui campe sur les marches de la classe ouvrière, et s'identifie à la population flottante des villages récemment intégrés à paris : le prolétariat des barrières. n'oublions pas que le public de bruant, comme bruant lui même était bourgeois, et, s'il cherchait le grand frisson, ce n'était certes pas du côté de la réalité dure et nue. bruant socialiste ? il y a certes les canuts, unique oeuvre de son recueil sur la route à être passé à la postérité. mais les chansons de cette veine sont rares,la lutte ouvrière y est toujours présentée sur le mode passéiste, et les héros des chansons de quartiers ou de bataillons disciplinaires sont fatalistes face à leur destin tragique. leur auteur finira par faire l'apologie de la propriété et de l'armée ( l'impôt sur la rente ). |
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De Renata le 05/09/2013 RUE SAINT- VINCENT.1889. rebaptisé " rue saint-vincent " par le public, " rose blanche " la romance de bruant perpétue le mythique âge d'or de la butte. aristide bruant créait ses chansons nouvelles en son cabaret du boulevard rochechouart ,le mirliton, au fur et à mesure qu'il écrivait. il en publiait certaines dans le journal qu'il vendait aux spectateurs. la première trace écrite de " rose blanche " dâte de 1889 année de parution du recueil : " dans la rue ". en 8 couplets nous est contée la tragique histoire de rose, jeune prostituée assassinée un soir d'été d'un coup de couteau par un souteneur, le p'tit jules, en lequel elle n'avait voulu voir qu'un ami de coeur. comme tous les personnages de bruant, rose blanche, marquée dès le berceau, marche à la rencontre d'un destin auquel elle ne saurait échapper. |